Le ministre a relevé qu'un « saut qualitatif a été enregistré dans l'affermissement et la consolidation de la crédibilité de l'Etat » et ce, à la faveur, a-t-il dit, « des réformes menées et ayant placé le citoyen et le service public au cœur des préoccupations des pouvoirs publics ». Il a expliqué que cela « favorise un rôle plus actif de la société civile et une implication citoyenne effective dans la gestion des affaires publiques ». « La bureaucratie, le népotisme et la corruption sont aujourd'hui des maux endémiques et persistants qui menacent les fondements de notre organisation administrative », a déploré le ministre, affirmant qu'« il est indispensable de lutter contre ces phénomènes, sans relâche, pour les faire disparaître, et ce à travers le processus de modernisation enclenché ». Bedoui a expliqué que cela « se concrétisera avec l'appui d'une politique plus entreprenante » en matière de simplification et d'harmonisation des procédures que son département s'atelle à mettre en œuvre. Il a, de ce fait, insisté sur la « symbiose » qui doit régner entre le représentant de l'Etat désigné et l'élu, relevant, à cet égard, que « l'intérêt général doit être le trait d'union devant lier les uns aux autres et l'objet d'une communication sereine ». Bedoui a assuré, en outre, que son département « ne manquera pas d'accompagner les cadres du ministère et les élus dans l'effort à accomplir, notamment à travers la politique de formation à asseoir, en vue de renforcer les capacités de gestion, développer les compétences et renforcer les aptitudes d'encadrement ». Evoquant l'émergence d'un « service public de qualité », il a mis en valeur la « redynamisation des organes de gestion, l'innovation et l'impulsion d'un esprit d'entrepreunariat et de créativité qui sont autant d'éléments qu'il sera question de prendre en compte dans notre démarche ». Le ministre de l'Intérieur a ainsi recommandé une « nécessaire réadaptation » des textes aux exigences de la réalité pour enclencher, a-t-il dit, « un plan de réforme des collectivités locales, susceptible de les doter en nouveaux modes d'organisation et de gestion, en mécanismes et outils, de manière à leur permettre de réaliser les objectifs escomptés ». Au plan économique, Bedoui a précisé que son ministère est appelé à accompagner la collectivité locale par la « mobilisation de toutes les énergies et les ressources disponibles, les valoriser et les canaliser pour développer une action économique efficace ». Il a expliqué que cette démarche « est en mesure de réduire les inégalités entre collectivités, favoriser la solidarité locale et réaliser un développement homogène et équilibré du territoire national ». « Un intérêt particulier sera évidemment accordé aux régions frontalières, aux zones enclavées et/ou montagneuses, ainsi qu'à celles du Sud », a-t-il assuré, soulignant que « la nouvelle réorganisation administrative, décidée par le président de la République, en est la parfaite illustration, car elle vient raffermir les vertus de la décentralisation ». Sur un autre registre, Bedoui a rappelé que l'Algérie demeure confrontée à des « défis grandissants et des enjeux majeurs », faisant observer que « la sécurité et la quiétude recouvrées par notre pays dans ce contexte régional mouvant, attise la menace de forces occultes ». A cet effet, il a appelé à « préserver les acquis de la politique de réconciliation nationale menée par le président de la République, et à observer un niveau élevé de vigilance pour déjouer toute manœuvre ciblant la stabilité et l'unité du pays ».