Face aux élus de la nation, le chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, va tenter ce samedi de défendre le programme de son staff qui s'articule autour de sept grands axes portant, entre autres, sur la gouvernance, les réformes économiques, l'aménagement du territoire, le développement des infrastructures, ainsi que le développement humain et l'action internationale. Dans le chapitre relatif à la sécurité des personnes et des biens, l'on indique qu'il sera procédé au renforcement de la sécurité urbaine et des pouvoirs de la police des autorités locales par la mise en place de la police communale sur la base, entre autres, du redéploiement de la garde communale. Le gouvernement a décidé également de renforcer les moyens de lutte contre le terrorisme et les actions subversives, de lutte contre la criminalité, le trafic de drogue et la délinquance. D'autre part, en matière de sécurité civile, il sera arrêté, dans le cadre du plan quinquennal, selon le projet du gouvernement, un plan de développement et de modernisation de la Protection civile qui englobe un programme d'équipement, de densification des unités et une augmentation des effectifs. Toutefois, l'élément qui devrait susciter un débat intéressant à l'APN est celui ayant trait à la rénovation de l'administration territoriale et l'amélioration des modes de gestion locale. Démarche contestée Dans ce contexte, il est fait référence dans le document du gouvernement à la rénovation de l'administration territoriale qui passe par le renforcement de la déconcentration et de la décentralisation et une meilleure clarification des prérogatives à répartir entre l'Etat et les collectivités. A ce titre, le code de wilaya va permettre une redéfinition des compétences, des organes et des structures, ainsi que l'organisation des rapports entre le wali et les services déconcentrés. Il devra affermir l'autorité du wali notamment sur les structures déconcentrées et réhabiliter la daïra dans un souci de renforcement de l'autorité de l'Etat et de son action dans la proximité des citoyens. Cette démarche est cependant contestée par certains partis politiques qui voient les prérogatives des élus locaux réduites. Pour ce qui est du code communal, l'administration communale va l'adapter au pluralisme et à l'alternance politique en préservant l'impartialité, la transparence, la pérennité du service public et la continuité de l'action publique. Dans ce cadre, le statut de l'élu sera défini pour asseoir une relation de confiance entre l'élu et le citoyen avec une meilleure clarification de ses droits et obligations. Néanmoins, le gouvernement estime que l'adoption des codes communal et de wilaya doit être accompagnée d'une réforme des finances locales et d'un système d'allocation des ressources dans un souci de faire émerger plus d'initiatives chez les élus locaux et leur permettre une meilleure prise en charge de leurs missions et une gestion plus performante des services publics locaux. Cette réforme devra répondre aux besoins de financement des communes en accompagnant nécessairement le transfert de missions de l'Etat vers les communes par les moyens financiers y afférents. Pour ce qui est du chapitre lié à la lutte contre la corruption, le gouvernement confirmera que la corruption gangrène la société, ternit l'image du pays, mine l'économie en compromettant la croissance économique et en éloignant les investisseurs, favorise la contrebande qui alimente le marché informel et, de par la nature des produits introduits frauduleusement sur le territoire national, constitue un grave danger pour la sécurité et la santé des citoyens. Le gouvernement, pour éradiquer ce fléau, œuvrera, a-t-il dit, à l'instauration de la transparence dans tous les secteurs d'activité et prendra les mesures nécessaires pour développer la prévention dans tous les domaines.