La volonté affichée par les pouvoirs publics contribuera indéniablement à dépoussiérer une partie non négligeable de notre mémoire collective. Au cours de la deuxième journée de l'ultime session de l'année en cours, les membres de l'APW de Tipasa ont, après la lecture du rapport par le directeur de la culture, débattu et procédé à l'adoption de la troisième et dernière phase de l'étude d'établissement du Plan de protection et de la mise en valeur des sites archéologiques (PPMVSA) de la ville de Tipasa. En effet, ce projet, considéré comme une première en Algérie, a été inscrit en 2006 et doté initialement d'une enveloppe financière d'un milliard de centimes. Le lancement effectif de l'étude du PPMVSA est intervenu le 23 décembre 2008, après la réévaluation de sa dotation à 1,5 milliard de centimes. Ce qu'il faut savoir et comme le souligne d'ailleurs le directeur de la culture, lors de son intervention d'hier, le PPMVSA de Tipasa revêt, au-delà du corollaire direct de sa mise en œuvre sur la protection et la mise en valeur du patrimoine archéologique local, une importance d'envergure nationale, sachant que c'est sur la base de sa réussite que dépendent en quelque façon la bonne réalisation des opérations similaires à travers les autres sites archéologiques du pays, dont sept sont classés patrimoine mondial par l'UNESCO. Autrement dit, ce projet sera une référence pratique devant permettre d'optimiser l'élaboration des autres plans du même genre. Cela dit, le PPMVSA de Tipasa est, selon le directeur de la culture, un outil juridique prescrit par la loi 98/04 dont les modalités d'application sont stipulées dans les textes du décret exécutif 03/323 en date du 5 octobre 2003 et opposable à tous les tiers. C'est aussi un instrument urbanistique qui ne remplace aucunement le PDAU (Plan directeur et d'aménagement urbain). En revanche, il s'y intègre parfaitement dans l'optique, d'une part, de définir d'une manière concise et scientifique les règles générales de l'aménagement en son sein ainsi que ses servitudes, et de l'autre de déterminer la désignation des créneaux d'activités qui y seront projetés. En somme, le PPMVSA de Tipasa qui s'étale sur une superficie de 48,5 hectares (Sainte Salsa et le Parc archéologique ouest, communément appelé les ruines romaines) et doté d'un périmètre de protection de 123,85 hectares, aura pour mission donc, comme son nom l'indique, la protection et la mise en valeur du patrimoine archéologique inestimable de Tipasa qui, au demeurant regorge de richesses historiques reflétant des sédiments entiers de civilisations antiques ayant marqué leur passage ici. La volonté affichée par les pouvoirs publics, ces dernières années notamment, pour la réhabilitation et la sauvegarde de ce genre de patrimoine, contribuera indéniablement à dépoussiérer une partie non négligeable de notre mémoire collective. Sur le même registre, le directeur de la culture a confié qu'une enveloppe de 80 millions de dinars a été dégagée dans le cadre des futurs travaux d'aménagement et la mise en valeur des sites archéologiques locaux.