Le président Vladimir Poutine a annoncé, à l'ouverture d'un salon militaire près de Moscou, le renforcement de la force de frappe nucléaire de la Russie, soit un déploiement de plus de 40 nouveaux missiles balistiques intercontinentaux capables de résister aux systèmes de défense antiaérienne les plus sophistiqués. Un nouveau sous-marin lanceur d'ogives nucléaires, le « Vladimir Monomaque », sera également sous peu en service. C'est en réponse au projet américain d'installation d'armes lourdes en Europe de l'est et à « l'Otan qui arrive », explique le Kremlin, précisant que la « Russie refuse de se lancer dans une course aux armements » avec les Etats-Unis. « Nous tentons d'une façon ou d'une autre de réagir aux menaces potentielles, mais sans aller au-delà. (...) Nous sommes opposés à toute course aux armements car cela affaiblirait nos capacités économiques. Nous sommes contre cela par principe », affirme le conseiller du Kremlin, Iouri Ouchakov. Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l'Otan, rue dans les brancards, en qualifiant la décision russe de « dangereuse, injustifiée, déstabilisante ». John Kerry, le secrétaire d'Etat américain, dit craindre un retour à la guerre froide.