L'Agence algérienne de promotion du commerce extérieur (Algex) a organisé, hier, un séminaire consacré à la prospection du marché du Niger. Des dizaines d'opérateurs économiques nationaux y ont participé afin de s'enquérir des opportunités de partenariat et de commercialisation de leurs produits dans ce pays. Cette rencontre, la première du genre, est parrainée par le Programme Optimexport en collaboration avec Algex, qui s'efforcent de mener une campagne de sensibilisation au profit de ces entreprises algériennes dans le sens de la conquête des marchés étrangers prioritaires comme celui du Niger, selon M. Mohamed Benini, DG d'Algex. L'Algérie commence à se frayer un chemin dans les pays africains, après notamment l'installation d'un comptoir commercial algéro-camerounais à Yaoundé. Un représentant de l'ambassadeur du Niger à Alger a présenté dans ce sens les opportunités économiques de ce pays de 14 millions d'habitants. Toutes les portes sont ouvertes aux produits algériens si les opérateurs algériens prennent contact aves les opérateurs nigériens, dans le cadre d'un forum d'affaires. M. Ali Bey Nasri, consultant et vice-président de l'Association nationale des exportateurs algériens (ANEXAL) n'a pas manqué de mettre en valeur toutes ces opportunités d'exportations, dans sa communication. L'économie nigérienne est caractérisée essentiellement, dit-il, par l'agriculture et les activités de services. Les activités industrielles ne représentent que 17% de l'économie nationale, mais avec un marché de commerce en forte croissance. Les importations nigériennes sont passées ainsi de 250 millions de dollars en 2000 à 1,2 milliard de dollars en 2008. «Nous pouvons placer tous les produits dans ce marché essentiellement de transit vers d'autres pays africains comme le Nigeria et le Togo», relève-t-il.Il a également ciblé l'approvisionnement de l'entreprise française AREVA qui exploite une mine d'uranium à 263 kilomètres de la localité d'Ain Guezzam. Plus de 3800 travailleurs pourraient être alimentés, dit-il, par des produits algériens fortement compétitifs du fait de la réduction des distances (le port de Togo situé à plus de 1000 kilomètres de Niamey). Ce qui nécessite, a-t-il ajouté, 2 mois pour acheminer les marchandises du port Cotonou vers la capitale du pays avec leurs lots de surfacturation et de risque sur les longs trajets. M. Nasri a plaidé ainsi pour la création d'une plateforme logistique à Tamanrasset avec entrepôt sous douane qui sera doté d'un d'un guichet unique. Il a été noté que ce séminaire est d'autant plus important qu'il intervienne suite à la récente signature d'un protocole d'accord dans le domaine douanier entre les autorités des deux pays.