L'accompagnement d'une cinquantaine d'entreprises exportatrices, la création d'un fonds de soutien aux exportateurs, et le soutien des entreprises algériennes à participer aux foires internationales figurent parmi les actions immédiates inscrites, à court terme, au programme de l'Agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex), a-t-on appris auprès de cette agence. Algex a élaboré un programme spécial pour l'accompagnement des entreprises exportatrices qui vise, dans une première phase, une cinquantaine des sociétés activant dans des secteurs jugés “à forte capacité exportatrice comme l'agroalimentaire, les produits agricoles et certains produits manufacturés”, a indiqué à l'APS le directeur général d'Algex, M. Mohamed Bennini. Baptisé “Optimexport”, ce programme dont les conclusions finales seront connues au mois de mai prochain porte notamment sur la formation aux métiers de l'exportation, l'information commerciale et la prospection des marchés extérieurs, a expliqué M. Bennini, précisant que ce programme a été élaboré en partenariat entre le ministère du Commerce et l'Agence française de développement (AFD). Dans le cadre de ce programme, doté d'un crédit à hauteur de 2,5 millions d'euros, une cinquantaine d'entreprises algériennes ont été identifiées, selon lui, pour être accompagner particulièrement sur le marché français afin d'écouler leurs marchandises par le biais de leur participation aux foires spécialisées et autres manifestations économiques en France. “Optimexport portera en outre sur l'identification des créneaux dans lesquels l'Algérie aurait des bénéfices à diversifier ses exportations à même d'acquérir davantage de parts de marchés extérieurs”, a-t-il ajouté. Par ailleurs, un fonds de soutien financier aux exportateurs algériens sera mis en place prochainement par Algex, a indiqué le premier responsable de cette agence. Ce fonds, qui sera concrétisé avec le concours de la Banque Mondiale sera, selon le DG d'Algex, financé sur la base d'un partage équitable de frais entre les exportateurs algériens et la Banque Mondiale. Il sera mis au profit d'opérateurs adhérents à des programmes d'exportations bien précis élaborés entre Algex et l'institution financière internationale. Abordant la question de l'implication des banques dans la promotion des exportations hors hydrocarbures, M. Bennini a déploré la réticence des établissements financiers qui justifient souvent leur refus d'accompagner les projets d'exportation par l'absence de mise à niveau des entreprises algériennes. Il a affirmé dans ce sens que “ces entreprises devraient être en principe accompagnées par les banques, une fois leur projet garanti par la Compagnie algérienne d'assurances crédits à l'exportation (Cagex)”, appelant les banques à améliorer leurs techniques de financement et leur manière d'apprécier les projets d'exportation des différents opérateurs économiques. La Banque d'Algérie avait procédé à des assouplissements des règles en matière de rapatriement des devises, d'accompagnement des entreprises à l'étranger, ainsi que l'installation de représentations d'entreprises algériennes à l'étranger en vue d'écouler leurs produits. À ce sujet, Algex envisage d'organiser au mois d'avril prochain une rencontre regroupant les banques commerciales et les exportateurs pour aborder les questions de financements destinées spécifiquement à l'exportation, a fait savoir M. Bennini. À propos des marchés potentiels pour l'exportation des produits algériens, ce responsable a indiqué que plusieurs accords de libre-échange sont en cours de conclusion. L'accord sur la Zone arabe de libre-échange (Zale) que l'Algérie a signé pourrait ouvrir de larges perspectives aux produits agricoles et même industriels algériens, a-t-il dit. Des négociations sont en cours entre l'Algérie et plusieurs pays afin de conclure des accords bilatéraux de libre-échange, a ajouté ce responsable qui s'attend à la signature d'accords avec la Tunisie et la Turquie avant la fin du premier semestre de cette année. M. Bennini a affirmé qu'un nombre d'opérateurs algériens ont déjà placé leurs produits sur des marchés arabes notamment en Libye le Soudan et la Mauritanie, couvrant des secteurs de la mécanique de l'électronique et l'électroménager. En outre, le marché africain, représenté par l'Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA, Mali, Niger, Sénégal, Burkina Faso, Bénin, Côte-d'Ivoire, Guinée Bissau et Togo), représente un “débouché naturel qui attend d'être exploité par les exportateurs algériens”, selon le responsable d'Algex. M. Bennini a fait savoir qu'une importante délégations d'opérateurs algériens prendra part à la foire internationale de Yaoundé, prévue en juin prochain. Ce rendez-vous économique sera mis à profit par Algex pour l'installation d'une représentation permanente regroupant 15 sociétés algériennes activant dans différents créneaux. Des contacts sont déjà en cours avec la Banque d'Algérie, les douanes, et l'Association générale des entrepreneurs algériens et Algex pour procéder à l'installation de cette représentation en marge de cette manifestation. Par ailleurs, le marché nord-américain représente, a-t-il dit, des atouts particuliers pour les produits algériens tels les produits agricoles et agroalimentaires et l'artisanat. Six entreprises algériennes avaient participé en 2006 à la foire de Chicago avec le concours du Conseil d'affaires algéro-américain, qui compte marquer sa présence à Las Vegas lors de la prochaine édition de cette exposition prévue en mai prochain Synthèse R. E.