Les habitants de quatre quartiers de la commune d'Hussein Dey (cités Mer et Soleil, Méditerranée, Panorama et Ali-Meddouche) crient leur désarroi et leur désapprobation suite au lancement de travaux de construction d'un transformateur haute tension de 60.000 volts sur l'unique terrain de jeu de leur cité. 10.000 personnes vivent près de ce stade sur lequel jouaient leurs enfants. Néanmoins, cette lune de miel n'a pas duré longtemps et la Sonelgaz est revenue à la charge pour y construire un transformateur de 60.000 volts. Les riverains, constitués en comité de quartier, dénoncent la confiscation de ce terrain. « Ce terrain est le seul espace de jeux qu'ont les jeunes de nos quartiers, c'est même le seul au niveau de la commune », affirment-ils. Avec leurs propres moyens, ils ont aménagé un terrain de football en tuf. Aujourd'hui, les citoyens des quatre quartiers en appellent au Premier ministre. Ils estiment que des terrains vagues loin du tissu urbain existent sur l'espace de la commune et peuvent recevoir le transformateur. Il faut savoir que depuis janvier 2014, date du lancement des travaux de construction du transformateur, des correspondances ont été adressées au Premier ministre et au wali d'Alger. Contacté, le président de l'Assemblée populaire communale d'Hussein Dey, Mohamed Sedrati, soutient que « l'APC, en prenant en compte les doléances des habitants, a refusé la construction d'un transformateur électrique sur cette parcelle, un bien domanial ». « La réalisation d'un terrain de jeux de proximité a eu l'aval du wali mais au moment où des appels d'offres ont été lancés et la démarche administrative enclenchée, la Sonelgaz est venue avec une décision d'attribution officielle. Mais nous continuons à nous opposer à ce projet sur cette parcelle car il n'y a pas de terrain de jeux de proximité dans notre commune », a-t-il soutenu. Pour la chargée de communication de la direction générale de la Sonelgaz, Aït Mékidèche, ce projet est d'utilité publique. « On a besoin de renforcer le système et améliorer le service par des transformateurs notamment à Alger en période de grande demande. On n'arrête pas de nous battre avec les collectivités locales pour l'obtention d'assiettes foncières et on a eu gain de cause avec l'attribution de terrains pour construire des transformateurs. Il faut donc faciliter la tâche à notre société », a-t-elle précisé. Le comité de quartier, lui, reste confiant quant à l'arrêt des travaux et la récupération du terrain.