Ibn Ishaq dit : Job était un Romain et il était Job ibn Moss ibn Razeh ibn Esaii ibn Isaac ibn Abraham. D'autres dirent qu'il était : Job ibn Moss ibn Rawel ibn Esaii ibn Isaac ibn Abraham. Ibn Asakir dit que sa mère était la fille de Loth. Il est aussi avancé que son père était l'un de ceux qui crurent en Abraham le jour où il fut jeté dans le feu et il ne fut pas brûlé. Cependant, la première opinion paraît être correcte, parce qu'il était de la progéniture d'Abraham, comme le dit Allah : « Et parmi la descendance d'Abraham ou de Noé, David, Salomon, Job, Joseph, Moïse et Aaron. » (Sourate 6 - verset 84) II est l'un des prophètes qui ont reçu des Révélations, comme le dit Allah Tout-Puissant dans la Sourate An-Nisa : « Nous t'avons fait une révélation comme Nous fîmes à Noé et aux prophètes après lui. Et Nous avons fait révélation à Abraham, à Ismaël, à Isaac, à Jacob, aux Tribus, à Jésus, à Job, à Aaron et à Salomon, et Nous avons donné le Zabour à David. » (Sourate 4 - verset 163) Allah dit dans la Sourate Al-Anbiya : « Et Job, quand il implora son Seigneur : « Le mal m'a touché. Mais Toi, tu es le plus miséricordieux des miséricordieux » ! Nous l'exauçâmes, enlevâmes le mal qu'il avait, lui rendîmes les siens et autant qu'eux avec eux, par miséricorde de Notre part et en tant que rappel aux adorateurs. » (Sourate 21 - verset 83/84) Allah dit aussi dans la Sourate Sad : « Et rappelle-toi Job, Notre serviteur, lorsqu'il appela son Seigneur : « Le Diable m'a infligé détresse et souffrance. » Frappe (la terre) de ton pied : voici une eau fraîche pour te laver et voici de quoi boire. Et Nous lui rendîmes sa famille et la fîmes deux fois plus nombreuse, comme une miséricorde de Notre part et comme un rappel pour les gens doués d'intelligence. « Et prends dans ta main un faisceau de brindilles, puis frappe avec cela. Et ne viole pas ton serment. » Oui, Nous l'avons trouvé vraiment endurant. Quel bon serviteur ! Sans cesse il se repentait. » (Sourate 38 - verset 41 / 44) Les exégètes et les historiens dirent qu'Ayub était un homme riche. Il possédait un bétail innombrable, des moutons, des esclaves et des domestiques, il possédait aussi de vastes terrains et avait beaucoup d'enfants. Toutes ces propriétés disparurent. Il fut, en plus, infligé dans son corps avec de différents genres de maladies, au point qu'aucun membre ou partie de son corps n'était sain, à l'exception de son cœur et sa langue avec lesquels il évoquait Allah. Il demeura malade et croyant en la Pitié d'Allah. Ses maladies continuèrent si longtemps que même ses amis l'ont abandonné, et ses parents l'ont laissé. Il fut sorti de sa ville et jeté sur une colline. Autre que sa femme, personne ne sentit la moindre compassion envers lui. Elle prit en charge ses droits sur elle, et se souvint de leur bon temps ensemble. Elle l'aidait à faire les nécessités quotidiennes qu'il ne pouvait faire sans son aide. Elle était si affligée et si dépourvue qu'elle commença à travailler pour gagner un salaire pour manger et nourrir son mari. Qu'Allah les agrée. Elle maintint sa patience à côté de son mari pendant leur épreuve dans leur richesse, leur propriété et leurs enfants. Dans un hadith authentique, le Prophète dit : « Les plus éprouvés des gens sont les prophètes, puis les vertueux, et puis ceux de moins en moins. » Il dit aussi : « L'homme est mis à l'épreuve selon la vigueur de sa religion. S'il est fort dans sa religion, son épreuve sera plus dure. » (Musnad Ahmad). Cependant, toutes ces épreuves ne faisaient qu'accroître la foi d'Ayub, sa patience, sa gloire et sa gratitude à Allah, dans l'attente de Ses récompenses hors de son épreuve. Sa patience était exemplaire. Les histoires des prophètes - Par Ibn Kathir - Editions Dar el Fikr