En visite depuis dimanche dernier au Yémen, l'émissaire de l'ONU, Ismaïl Ould Cheïkh Ahmed, s'est fixé un double objectif : parvenir rapidement à une « trêve humanitaire » et relancer la recherche d'une « solution politique » dans le pays ravagé par la guerre, a rapporté l'agence de presse Saba, contrôlée par les rebelles houthis qui ont récemment laissé entendre qu'ils acceptaient l'idée d'un cessez-le-feu alors qu'ils exigeaient auparavant l'arrêt total de « l'agression » de la coalition menée par l'Arabie saoudite. Malgré la présence à Sanaâ de l'émissaire onusien, qui s'était entretenu à Riyad avec le président en exil, Abd Rabbo Mansour Hadi, des perspectives d'une trêve, la coalition arabe a poursuivi ses raids, notamment sur des sites militaires tenus par les Houthis. Elle a même bombardé le quartier général du parti de leur allié, l'ex-président Ali Abdallah Saleh, a annoncé, hier, cette formation, précisant que l'attaque a fait « des morts » parmi les employés et les gardiens du bâtiment. De leur côté, les rebelles ont tiré plusieurs roquettes Katioucha contre des quartiers résidentiels d'Aden. Trois de ces roquettes sont tombées sur un jardin d'enfants, où s'étaient réfugiés des déplacés, tuant six personnes, dont un enfant, et blessant 11 autres, a indiqué un responsable provincial.