L'émissaire de l'ONU pour le Yémen Ismaïl Ould cheikh Ahmed est arrivé dimanche à Sanaa pour relancer son initiative de trêve humanitaire pendant que de violents combats ont opposé les rebelles houthis à des forces progouvernementales dans le sud du pays. Dans une déclaration à l'aéroport de Sanaa, l'émissaire a dit qu'il allait multiplier les efforts en vue d'"un règlement qui soit durable et qui permettra un retour à la table du dialogue" de tous les protagonistes de la crise. Le diplomate mauritanien, qui s'était déjà entretenu à Ryadh avec le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi, a répété qu'il cherchait à obtenir "rapidement une trêve humanitaire", puis parvenir à "un règlement pacifique de la crise, qui a tourné à la catastrophe". La visite de l'émissaire onusien intervient alors que les bombardements contre des positions des rebelles se poursuivent à Aden, tuant huit d'entre eux, alors que six civils ont péri dans la chute de roquettes tirées par les rebelles contre des quartiers résidentiels de la ville, selon des témoins et un responsable provincial. A Lahj, des combattants de "la Résistance populaire", une force favorable au président en exil Mansour Hadi, a mené dimanche à l'aube une attaque contre un rassemblement rebelle, tuant 11 insurgés, ont précisé des sources militaires . Simultanément, un autre groupe de la résistance a repris deux positions près de la base aérienne d'Al-Anad au terme d'une bataille qui s'est soldée par la mort de 8 insurgés et 2 combattants progouvernementaux, a-t-on ajouté. Les Houthis se sont emparés depuis juillet 2014 de vastes régions du Yémen. Le 26 mars, l'Arabie saoudite a pris la tête d'une coalition arabe pour empêcher ces insurgés de prendre le contrôle de tout le pays alors qu'ils étaient parvenus à Aden, poussant M. Hadi, qui s'y était réfugié, à s'exiler à Ryadh.