« Je salue l'initiative du wali de Tizi Ouzou qui a décidé d'ériger ces statues en hommage et à l'honneur de tous ces hommes et ses symboles qui ont marqué l'histoire de la glorieuse guerre de libération nationale. Certes, ils sont natifs de la région mais ce sont des héros de tout un pays, de tout un peuple. » C'est ce qu'a déclaré le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, à l'issue de la cérémonie d'inauguration des 11 statues implantées le long de la RN12. Une cérémonie entamée en présence des responsables de l'ONM, de l'ONEC, de l'ONEM et de l'UGTA à Tadmaït avec l'inauguration de la statue de Krim Belkacem avant qu'elle se poursuive avec Amar Ouamrane, Ali Mellah, Slimane Dehiles, Mohamed Zaamoum, Abane Ramdane, Amirouche Aït Hamouda, Mohamedi Saïd dit Si Nacer, Saïd Yazourène, Aïssat Idir, Akli Mokrane dit Mohand Oulhadj au niveau des échangeurs et carrefours menant vers leur lieu de naissance. Au niveau de toutes les escales, l'adhésion de la population et des familles des héros était remarquable. D'ailleurs, au dernier point, celui de Chaoufa où est érigée la statue de Mohand Oulhadj, tous les villages de Bouzeguène étaient là représentés par leurs hommes et femmes, toutes générations confondues. Pour le ministre des Moudjahidine, « l'érection de stèles des héros de l'Algérie qui se sont sacrifiés pour ce pays, représente une partie non négligeable de l'écriture de notre Histoire, démarche qui ne se limite pas uniquement aux documents et témoignages écrits et aux œuvres cinématographiques ». Il a également rendu, à l'occasion, hommage aux « habitants du Sud qui s'étaient soulevés contre le colonialisme français et avaient fait échouer le projet colonialiste de séparer cette région de l'Algérie de sa partie nord, préservant ainsi l'unité nationale ». S'agissant de la demande formulée par l'Etat algérien à la France de présenter des excuses officielles aux Algériens à travers une reconnaissance historique de l'oppression colonialiste, le ministre a répondu que celles-ci sont « inéluctables ». Abordant la question des archives de la guerre de libération détenues par la France, Zitouni a indiqué qu'une « commission mixte est en train de travailler sur le dossier ». De son côté, le wali de Tizi Ouzou, initiateur du projet de ces statues, a estimé important de faire de cette RN12 un livre d'histoire dans laquelle tous ces héros ont joué un rôle prépondérant dans la victoire finale contre le colonialisme. Sur le choix des endroits pour l'implantation de ces statues, le wali a déclaré : « On aurait pu réaliser tout ce travail en une seule place mais ce serait ainsi priver des pans entiers de la population d'être en contact permanent avec l'histoire d'où l'idée de les placer le long de la RN12 qui est fréquentée au quotidien par au moins 50.000 véhicules et offrir ainsi aux passagers la possibilité de s'imprégner de notre glorieuse histoire ». Le wali a tenu à saluer le travail des artistes qui ont réalisé ces statues en respectant fidèlement les portraits des onze personnalités ». Pour rappel, hormis deux statues réalisées par des artistes indépendants, les 10 autres sont l'œuvre d'enseignants et d'élèves de l'école régionale des beaux-arts d'Azazga qui ont aussi réalisé la statue de Fatma N'soumeur.