L'université algérienne accueillera dès septembre prochain plus de 1,5 million d'étudiants, tous cycles confondus. Une rentrée marquée par l'admission à la formation supérieure de près de 400.000 nouveaux promus. Une évolution nécessitant le renforcement des capacités d'accueil et l'aménagement d'un nouvel emploi du temps adapté aux exigences de la situation actuelle. En termes d'infrastructures, la tutelle prévoit la réception, dès la prochaine rentrée universitaire, de 76.000 nouvelles places pédagogiques et près de 50.000 lits. Ce qui porterait la capacité d'accueil globale à près de 1.316.000 places pédagogiques et 677.000 lits à travers le territoire national. Ouverture de nouvelles formations La prochaine rentrée universitaire verra l'introduction dans les programmes d'enseignement, de nouvelles formations. Une mesure qui s'inscrit dans le cadre de la diversification et l'enrichissement de la carte universitaire pour offrir de nouvelles opportunités de formation au profit des étudiants. L'université d'Alger 1 Benyoucef Benkhedda se dotera de quatre nouveaux départements pour l'enseignement de quatre filières. Celles des sciences de la matière, des mathématiques et d'informatique, de sciences de la nature et de la vie et d'architecture. Une diversification qui profitera à plusieurs wilayas du pays. A l'exemple du centre universitaire de Mila où sera ouvert le domaine des sciences et technologie et à l'université de Sétif 1 où il est prévu l'ouverture d'une filière en géographie et aménagement du territoire. Plusieurs autres filières en sciences islamiques, de langue et littérature anglaises sont prévues, la première à l'université de M'sila, la seconde à l'université de Tiaret, Bordj Bou Arréridj, Tamanrasset ainsi qu'au niveau des centres universitaires de Mila, Tissemssilt et de Relizane. Le ministère prévoit, par ailleurs, l'ouverture de 500 nouvelles offres de formation en master, 700 formations doctorales et 3.000 postes de résidanat en sciences médicales. Formation au profit de l'éducation Pour répondre aux besoins exprimés par le ministère de l'Education pour l'encadrement des élèves des cycles primaire, moyen et secondaire, le ministère de l'Enseignement supérieur prévoit, en accord avec le département de l'Education, l'ouverture dès la prochaine rentrée de quatre nouvelles écoles normales supérieures à Ouargla, Bechar, Sétif et Boussaâda. La nouveauté pour cette année, consiste en l'ouverture de nouvelles classes préparatoires au niveau des universités et de deux nouveaux instituts de technologie, le premier dans la wilaya de Bouira et le second à Oum El Bouaghi. Pour pallier la surcharge des salles de cours et des travaux pratiques et alléger la pression des effectifs des nouveaux bacheliers sur certaines filières, la tutelle a procédé à la mutualisation des capacités d'accueil et d'encadrement des établissements d'enseignement supérieur. Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, a récemment mis l'accent sur la nécessité de l'utilisation, de manière rationnelle, des infrastructures pédagogiques des établissements d'enseignement supérieur. Les chefs d'établissement auront d'ailleurs la possibilité de procéder à l'allongement de la journée pédagogique en assurant un emploi du temps des enseignements allant jusqu'à 18 h 30 et au-delà. Il convient de rappeler que l'accroissement des effectifs, du nombre d'établissements et des offres de formation nécessite le renforcement de l'encadrement pédagogique. 3.000 postes ont été ouverts pour le recrutement d'enseignants (maîtres assistants) et de 1.700 postes au profit du personnel administratif et technique.