« Aujourd'hui, on peut affirmer que tout favorise nos deux pays à avoir une relation forte, mutuellement bénéfique en ce qu'elle est confortée par l'appartenance méditerranéenne, la proximité géographique, la communauté de destin, les repères historiques partagés mais plus fondamentalement par les promesses d'avenir », a-t-il déclaré. Et de rappeler la visite à Madrid, en octobre 2002, du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, couronnée par la signature du traité d'amitié, de bon voisinage et de coopération qui constitue « l'ancrage de vision et d'impulsion de nos relations bilatérales ». Au plan politique, les visites ministérielles entre les deux pays illustrent, à ses yeux, l'excellence des rapports bilatéraux. La réunion, qui regroupe des hommes d'affaires des deux pays, permettra d'amplifier « le partenariat stratégique grâce aux projets de programmes qui nous sont soumis, notre partenariat stratégique en lui conférant un agenda substantiel ciblé autour d'objectifs prioritaires de développement ». Neuf accords devraient être signés, notamment dans les secteurs de l'éducation, de l'agriculture, de la pêche, des archives et des sports. Tandis que des mémorandums d'entente devraient être également paraphés pour impulser la coopération dans les domaines de la jeunesse, de la santé, des infrastructures, des transports et du développement des technologies industrielles. D'énormes potentialités Au plan économique, Abdelmalek Sellal a noté que l'Algérie et l'Espagne « se positionnent comme des partenaires économiques importants », relevant l'existence entre les deux pays d'un « vaste gisement de potentialités à exploiter en commun », à l'instar de l'habitat et de la construction, des infrastructures de base, de la PME, de l'agro-industrie et du tourisme. Le Premier ministre constate « avec satisfaction » que la coopération « s'est raffermie de manière appréciable », à travers la présence « accrue » d'entreprises espagnoles dans divers secteurs tels que les travaux publics et l'infrastructure, les transports, les ressources en eau et la PME/PMI. Sellal a soutenu que la diversification des relations entre l'Algérie et l'Espagne enregistrait des progrès « en constante amélioration », notamment aux plans des relations humaines et de la circulation des personnes, ainsi que dans les domaines culturel et scientifique. Au plan international, Alger et Madrid sont également sur la même longueur d'onde sur des questions jugées cruciales. Dans le cas de la Libye, Sellal a réitéré l'attachement de l'Algérie à une solution politique entre toutes les parties libyennes, à l'exception des groupes terroristes. Le Premier ministre a ajouté qu'il « est de la plus haute importance que nos deux pays et la communauté internationale puissent œuvrer à la mise en place urgente d'un gouvernement d'union nationale comme acte décisif de résolution de la crise libyenne ». Il rendra un hommage appuyé aux efforts que ne cesse de déployer l'envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies pour la Libye, Bernardino Léon, en vue de parvenir à une solution à la crise. S'agissant du Mali, le Premier ministre a indiqué que l'accord de paix et de réconciliation issu du processus d'Alger, signé par toutes les parties maliennes le 20 juin dernier, « consacre les louables efforts de médiation consentis pour permettre à ce pays de sortir définitivement de la crise et de renouer avec la stabilité ». Par ailleurs, il a exprimé sa satisfaction quant à la coopération entre l'Algérie et l'Espagne en matière de lutte contre le terrorisme, l'extrémisme et la criminalité transnationale organisée.