Former une ressource humaine de qualité afin de faire face à l'évolution de la demande et à l'accroissement de l'offre dans le domaine touristique est pour le ministre de l'Aménagement du territoire, du Tourisme et de l'Artisanat, Amar Ghoul, une priorité à prendre en charge au plus vite avec, notamment la finalisation des quatre instituts de formation de Constantine, Oran, Aïn Témouchent et Adrar. S'exprimant lors de la cérémonie de sortie de promotions des étudiants de l'Ecole nationale supérieure du tourisme (ENST) et des instituts nationaux de l'hôtellerie et du tourisme de Boussaâda et Tizi Ouzou, organisée, hier, à l'hôtel Hilton d'Alger, le ministre a souligné qu'« un bond qualitatif de la formation sera atteint en accordant un intérêt particulier aux élèves et aux formateurs et en allant vers une formation aux normes requises ». Amar Ghoul a également exigé une formation continue et « une formation dans le domaine du protocole touristique et l'allongement de la nomenclature des formations ». Le ministère a déjà mis en place une carte de formation du secteur qui traduit la volonté d'explorer les voies et moyens susceptibles d'adapter l'offre nationale de formation dans les métiers et professions du tourisme aux exigences du secteur, dont le Schéma directeur d'aménagement touristique constitue la ligne directrice. Selon le ministre, la valorisation des ressources humaines contribue à améliorer la compétitivité et assurer un meilleur positionnement sur les marchés national et international. Ceci, fera remarquer le ministre, « permettra de créer une économie nationale hors hydrocarbures basée sur l'agriculture, l'industrie, les services, le tourisme et le savoir ». Afin de réaliser les objectifs tracés et contribuer à l'essor économique du pays, Amar Ghoul dira que certaines conditions ont été réunies, dont la libération de l'investissement public et privé de la bureaucratie—« l'Etat a pris des dispositions applicables à partir de septembre », a-t-il fait savoir—la formation de qualité, l'instauration d'un cahier des charges et mettre fin aux lenteurs administratives dans l'octroi de foncier, ainsi que l'assurance d'un encadrement financier et rapide des investissements. Dans ce sens, le ministre a souligné qu'« un accord a été signé avec les banques en attendant de parapher, en septembre prochain, un autre avec le ministère des Finances ». Le Sahara pour la relance du tourisme Le ministre a souligné que 942 projets d'investissement générant 120.000 lits et 50.000 postes d'emploi sont au programme du ministère. En évoquant l'accord qui sera signé avec les ministères de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, des Affaires religieuses, de la Défense et des Moudjahidine afin d'inclure les sites culturels et historiques dans les séjours touristiques, le ministre du Tourisme a fait savoir qu'« un travail énorme sera réalisé pour le Sud ». « Nous ne pouvons concurrencer nos voisins et les pays du Nord de la Méditerranée dans le tourisme qu'en relançant le tourisme dans le Sud. D'ailleurs, des projets sont programmés pour ces régions pour en faire une destination privilégiée ». La directrice de la formation au ministère du Tourisme, Ouahiba Moumen, estime que « la stratégie adoptée par le secteur en termes de formation permet d'améliorer les prestations et d'atteindre la performance ». Pour elle, « seule la formation de la ressource humaine est à même d'amorcer une dynamique du secteur ». Pour l'heure, l'ENST et les autres instituts offrent 1.900 places pédagogiques. Il est à signaler que la formation est de quatre ans à l'ENST et de deux ans aux instituts de Boussaâda et de Tizi Ouzou. Les majors des promotion de l'année 2014-2015 ont reçu des mains du ministre des distinctions, en plus d'un voyage à l'étranger.