A Alger-Centre, Bir Mourad Raïs, El Harrach, Aïn Naâdja, Belouizdad, Zéralda, Bab El Oued ont été totalement nettoyés des gardiens autoproclamés au grand bonheur des automobilistes qui stationnent leurs véhicules en toute quiétude, sans payer un centime. En outre, des gardiens de parkings sauvages ont été présentés devant le procureur de la République de Sidi M'hamed qui a décidé, dans une première audience, de lancer des mises en garde pour ne plus pratiquer cette activité illégale, tout en les informant des risques d'emprisonnement en cas de récidive. Selon une source judiciaire, pas moins de 186 gardiens ont été interpellés et présentés dont 9 ont été placés sous mandat de dépôt pour squat d'un lieu public et détention d'armes blanches. D'autres ont été interpellés pour détention de psychotropes. Toutefois, certains gardiens ont présenté des autorisations, signées par le P/APC d'Alger-Centre, d'exercer cette activité. « Je suis père de famille, et c'est mon seul revenu et selon le juge, cette autorisation n'est pas valable. Comment vais-je nourrir mes enfants ? », lance le gardien du parking de la rue de la Liberté, à Alger-Centre. Dans la commune d'El Mouradia, les gardiens des parkings sauvages travaillent aujourd'hui dans un cadre légal. « On a déposé des dossiers au niveau de la commune et notre situation a été réglée après enquête de la police. Nous travaillons comme gardiens identifiés avec des gilets et des tickets », a indiqué un jeune. La lutte contre les parkings sauvages a été l'une des directives du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Nouredine Bedoui, jeudi dernier, lors de la cérémonie d'installation des nouveaux walis délégués de la capitale. Bedoui a affirmé que la lutte contre les parkings sauvages au niveau de la wilaya d'Alger sera l'un des grands chantiers de son département. Le phénomène a pris une tournure dangereuse notamment avec le recours des « gardiens » aux armes blanches pour imposer leur diktat. Des rixes sont signalées dans plusieurs quartiers, dont la dernière à Chéraga entre des gardiens et des habitants du quartier de la cité des 250 logements. Bilan : trois citoyens gravement blessés par arme blanche. Du côté des services de sécurité, on apprend qu'une opération de recensement des parkings a été lancée depuis plusieurs semaines.