"C'est un parking payant", lance un jeune gardien à l'adresse d'un automobiliste qui venait juste de garer sa voiture dans une ruelle à Alger-Centre. "C'est un parking payant", lance un jeune gardien à l'adresse d'un automobiliste qui venait juste de garer sa voiture dans une ruelle à Alger-Centre. Cette scène, les automobilistes algérois la vivent au quotidien depuis des années maintenant, après que des jeunes gens se sont autoproclamés maîtres des espaces "anarchiques" de stationnement. Même s'il est difficile de donner le nombre exact des ces parkings sauvages dans la capitale, leur prolifération a pris ces derniers temps la dimension d'un phénomène mettant à rude épreuve aussi bien les nerfs des automobilistes que leurs bourses. A Alger-Centre, à l'instar d'autres grandes communes de la capitale, ruelles et rues, notamment celles à proximité des institutions de l'Etat, des administrations et des marchés, sont occupées par des jeunes, désœuvrés pour la plupart, qui improvisent des parkings sauvages. Un créneau, certes illégal, mais lucratif et juteux. Cela est devenu une scène banale. Aussitôt un automobiliste gare sa voiture qu'il est interpellé par un jeune pour lui signifier, des fois avec un air menaçant, qu'il s'agit d'un parking et lui annoncer le prix, qui varie selon l'endroit et l'horaire, atteignant des fois la somme de 200 DA. Et que ce soit pour des heures ou quelques minutes, le "tarif" ne change pas. Cette situation n'est pas sans soulever l'ire et l'indignation des automobilistes, souvent obligés de mettre la main à la poche pour éviter de rentrer en conflit avec ces "nouveaux vigiles" subissant, la mort dans l'âme, leur diktat. "C'est révoltant. Partout où vous stationnez votre voiture même pour acheter une baguette de pain ou un sachet de lait, des jeunes vous interpellent pour vous faire comprendre qu'il s'agit d'un parking payant", s'indigne Ahmed, quinquagénaire, employé du secteur de l'éducation nationale. "Souvent, ils vous font comprendre que si vous refusez de payer, vous devez en assumer les conséquences", ajoute-t-il. Les conséquences, c'est le vol probable d'un accessoire ou des égratignures au véhicule qui coûteront des dépenses supplémentaires aux "fortes têtes". Pour l'anecdote, Ahmed se rappelle quand une fois il a été approché par un jeune pour lui demander de payer le parking après avoir stationné devant une mosquée pour faire la prière. Ramadhan, un mois propice pour improviser des parkings de jour et de nuit Le mois sacré de Ramadhan, qui se caractérise par ses soirées animées, est également une aubaine à ne pas rater pour des jeunes qui se sont autoproclamés également gardiens de parkings anarchiques durant la nuit. En effet, le grand flux des familles vers le centre de la capitale, ses quartiers huppés et ses principales artères commerçantes, soit pour profiter des soirées ramadhanesques, soit pour faire des achats nécessaires à l'occasion de l'Aïd El-Fitr qui s'approche, est mis à profit par des jeunes qui improvisent des parkings de nuit dès la rupture du jeûne jusqu'à l'heure du shour. "Comme si le casse-tête des parkings sauvages du jour ne suffisait pas, ces nouveaux vigiles qui ne sont munis ni de badges ni d'autorisations, improvisent des parkings de nuit", s'emporte Réda, venu à Alger-Centre en famille pour l'achat des vêtements de l'Aïd El-Fitr pour ses deux filles de 6 et 4 ans et qui a stationné son véhicule à la rue Larbi-Ben M'hidi en plein centre d'Alger. "Imaginez un peu la somme que vous devez débourser si vous êtes amenés à stationner votre véhicule une quinzaine de fois par jour à différents endroits", s'est-il exclamé. Eradication des parkings sauvages, l'autre grand chantier des pouvoirs publics Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, avait déjà annoncé que le prochain "chantier" des pouvoirs publics, après celui de la résorption des marchés informels, c'est mettre un terme au phénomène des parkings sauvages. "Il n'est plus possible de continuer à s'accommoder du comportement de jeunes gens qui s'autoproclament gardiens de parking et qui constituent parfois un danger pour les automobilistes", avait-il indiqué lors d'une de ses rencontres avec des walis. Dans ce contexte, le président de l'Assemblée populaire communale d'Alger-Centre, Abdelhakim Bettache, a indiqué à l'APS qu'une instruction, qui date de trois mois, émanant du ministère de l'Intérieur, avise les présidents des communes de faire le recensement des parkings sauvages. "On a recensé au niveau de notre commune 75 parkings anarchiques. Après étude de certains dossiers fournis par des gens qui assurent la gestion de ces espaces, on a légalisé jusqu'à présent 5 parkings sauvages où des badges, des gilets et des autorisations ont été remis aux bénéficiaires pour la gestion de ces parkings pour deux années renouvelables", a-t-il expliqué. "La gestion d'un seul parking peut être confiée à 2 ou 3 personnes pour résorber le maximum le chômage au niveau de la commune", a-t-il ajouté, précisant que le tarif de stationnement au niveau de ces parkings, certains ouverts de jour comme de nuit, a été fixé à 30 DA. M. Bettache a souligné la nécessité de fixer une date butoir pour l'étude de tous les dossiers des personnes désireuses de gérer légalement ces parkings pour pouvoir par la suite procéder à l'éradication des espaces de stationnement anarchiques. Cette scène, les automobilistes algérois la vivent au quotidien depuis des années maintenant, après que des jeunes gens se sont autoproclamés maîtres des espaces "anarchiques" de stationnement. Même s'il est difficile de donner le nombre exact des ces parkings sauvages dans la capitale, leur prolifération a pris ces derniers temps la dimension d'un phénomène mettant à rude épreuve aussi bien les nerfs des automobilistes que leurs bourses. A Alger-Centre, à l'instar d'autres grandes communes de la capitale, ruelles et rues, notamment celles à proximité des institutions de l'Etat, des administrations et des marchés, sont occupées par des jeunes, désœuvrés pour la plupart, qui improvisent des parkings sauvages. Un créneau, certes illégal, mais lucratif et juteux. Cela est devenu une scène banale. Aussitôt un automobiliste gare sa voiture qu'il est interpellé par un jeune pour lui signifier, des fois avec un air menaçant, qu'il s'agit d'un parking et lui annoncer le prix, qui varie selon l'endroit et l'horaire, atteignant des fois la somme de 200 DA. Et que ce soit pour des heures ou quelques minutes, le "tarif" ne change pas. Cette situation n'est pas sans soulever l'ire et l'indignation des automobilistes, souvent obligés de mettre la main à la poche pour éviter de rentrer en conflit avec ces "nouveaux vigiles" subissant, la mort dans l'âme, leur diktat. "C'est révoltant. Partout où vous stationnez votre voiture même pour acheter une baguette de pain ou un sachet de lait, des jeunes vous interpellent pour vous faire comprendre qu'il s'agit d'un parking payant", s'indigne Ahmed, quinquagénaire, employé du secteur de l'éducation nationale. "Souvent, ils vous font comprendre que si vous refusez de payer, vous devez en assumer les conséquences", ajoute-t-il. Les conséquences, c'est le vol probable d'un accessoire ou des égratignures au véhicule qui coûteront des dépenses supplémentaires aux "fortes têtes". Pour l'anecdote, Ahmed se rappelle quand une fois il a été approché par un jeune pour lui demander de payer le parking après avoir stationné devant une mosquée pour faire la prière. Ramadhan, un mois propice pour improviser des parkings de jour et de nuit Le mois sacré de Ramadhan, qui se caractérise par ses soirées animées, est également une aubaine à ne pas rater pour des jeunes qui se sont autoproclamés également gardiens de parkings anarchiques durant la nuit. En effet, le grand flux des familles vers le centre de la capitale, ses quartiers huppés et ses principales artères commerçantes, soit pour profiter des soirées ramadhanesques, soit pour faire des achats nécessaires à l'occasion de l'Aïd El-Fitr qui s'approche, est mis à profit par des jeunes qui improvisent des parkings de nuit dès la rupture du jeûne jusqu'à l'heure du shour. "Comme si le casse-tête des parkings sauvages du jour ne suffisait pas, ces nouveaux vigiles qui ne sont munis ni de badges ni d'autorisations, improvisent des parkings de nuit", s'emporte Réda, venu à Alger-Centre en famille pour l'achat des vêtements de l'Aïd El-Fitr pour ses deux filles de 6 et 4 ans et qui a stationné son véhicule à la rue Larbi-Ben M'hidi en plein centre d'Alger. "Imaginez un peu la somme que vous devez débourser si vous êtes amenés à stationner votre véhicule une quinzaine de fois par jour à différents endroits", s'est-il exclamé. Eradication des parkings sauvages, l'autre grand chantier des pouvoirs publics Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, avait déjà annoncé que le prochain "chantier" des pouvoirs publics, après celui de la résorption des marchés informels, c'est mettre un terme au phénomène des parkings sauvages. "Il n'est plus possible de continuer à s'accommoder du comportement de jeunes gens qui s'autoproclament gardiens de parking et qui constituent parfois un danger pour les automobilistes", avait-il indiqué lors d'une de ses rencontres avec des walis. Dans ce contexte, le président de l'Assemblée populaire communale d'Alger-Centre, Abdelhakim Bettache, a indiqué à l'APS qu'une instruction, qui date de trois mois, émanant du ministère de l'Intérieur, avise les présidents des communes de faire le recensement des parkings sauvages. "On a recensé au niveau de notre commune 75 parkings anarchiques. Après étude de certains dossiers fournis par des gens qui assurent la gestion de ces espaces, on a légalisé jusqu'à présent 5 parkings sauvages où des badges, des gilets et des autorisations ont été remis aux bénéficiaires pour la gestion de ces parkings pour deux années renouvelables", a-t-il expliqué. "La gestion d'un seul parking peut être confiée à 2 ou 3 personnes pour résorber le maximum le chômage au niveau de la commune", a-t-il ajouté, précisant que le tarif de stationnement au niveau de ces parkings, certains ouverts de jour comme de nuit, a été fixé à 30 DA. M. Bettache a souligné la nécessité de fixer une date butoir pour l'étude de tous les dossiers des personnes désireuses de gérer légalement ces parkings pour pouvoir par la suite procéder à l'éradication des espaces de stationnement anarchiques.