La wilaya d'Ouargla a consacré une enveloppe de quatre millions de dinars pour la réhabilitation et la protection du lac du chott d'Aïn El-Beida, en tant que zone humide aux dimensions touristique et économique, a-t-on appris des services de la wilaya. Conscients de l'importance que revêt cette zone, les pouvoirs publics ont consacré, dans le cadre du budget supplémentaire de la wilaya adopté début juillet, ce financement pour la réalisation d'une étude technique visant la prise en charge de ce lac pour en faire une destination touristique. Cette mesure a été prise pour remédier à la dégradation qu'a connue, ces dernières années, cet espace naturel, classé depuis 2004 parmi les zones nationales sauvegardées, et qui a influé négativement sur sa situation de zone humide des plus importantes de la wilaya et de milieu aquatique de prédilection pour des milliers d'oiseaux migrateurs fuyant la rigueur des hivers en Europe. Entre autres facteurs de dégradation, cet espace a vu ses berges devenir des décharges anarchiques de déchets ménagers et solides, en dépit des panneaux y interdisant toute action de pollution. Ce plan d'eau, qui constituait une ressource vivrière pour de nombreuses familles qui y ramassaient le sel, du fait de la réduction de ses eaux provenant des surplus hydriques des palmeraies limitrophes, aggravé par les infiltrations d'eaux usées des conduites d'assainissement, engendrant la poussée de mauvaises herbes. S'étendant sur 100 ha, ce lac, dont une large partie s'est asséchée, a été proposé par la Direction de l'environnement à l'intégration dans le plan national de préservation des terres et de lutte contre la désertification, en vue de pouvoir bénéficier d'opérations devant permettre sa préservation, a-t-on expliqué à la direction du secteur. Selon la même source, cet espace naturel abrite annuellement, en dépit de cette situation, une population avifaune migratrice diverse, telle que le flamant rose, la cigogne, le canard souchet, le tadorne casarca. La wilaya d'Ouargla compte trois zones humides classées sur la liste de la convention de Ramsar, à savoir le chott d'Aïn-El-Beida et les lacs de Sidi-Slimane et d'Oum-Raneb (Sidi-Khouiled). Elle compte aussi des zones non classées, dont Lebhour (commune de Témacine), Lalla Fatma (Mégarine), le lac de la commune de Hassi-Benabdallah, ainsi que les lacs Titaouine et Merdjadja (commune de Nezla), El-Mir (El-Alia), et Sebkhet Sefioune (N'goussa).