…les joueurs d'échecs algériens, particulièrement ceux qui ont fait leurs premières classes internationales à l'open de Hammam Sousse, sans visas et sans montrer pattes blanches, grâce à ta générosité, ne t'oublieront jamais… C'est avec une profonde affliction que la famille échiquéenne d'Algérie a appris la disparition brutale le lundi 20 décembre 2010 de M. Tahar Latiri arbitre international tunisien et organisateur international de tournoi de la Fédération Internationale des Echecs (FIDE), une personnalité sportive arabe africaine et internationale de premier plan qui n'a eu de cesse de promouvoir le jeu d'échecs un peu partout dans le monde et notamment à Hammam Sousse, la joyeuse station balnéaire, célèbre ville touristique tunisienne. L'ami des joueurs d'échecs, celui qui, des années durant, a arbitré et organisé un nombre considérable de championnats et opens tunisiens, championnats arabes, africains, méditerranéens ainsi que les dix-huit mémorables opens internationaux de Hammam Sousse, des opens algériens de Sidi-Bel-Abbès et de Tiaret s'en est allé sur la pointe des pieds sans nous avertir, avec la profonde modestie qu'on lui connaît, après il faut l'affirmer, nous avoir mille et une fois invités à participer ou à assister à son cher open international de Hammam Sousse. Feu Tahar Latiri était un organisateur expérimenté et chevronné, généreux à plus d'un titre qui savait s'offrir aux joueurs dans le besoin, réunir les échéphiles de l'élite arabe, africaine et des grands maîtres de renom. Pour la petite histoire, lors du dernier championnat méditerranéen 2008 de Hamam Sousse, ayant réussi à réunir les moyens financiers pour organiser la compétition dans un superbe hôtel cinq étoiles avec prise en charge totale des participants, et le lendemain d'une grandiose cérémonie de clôture, certains participants voulaient prolonger d'une journée leur séjour au frais de l'organisateur; Feu Latiri Tahar ayant compris leurs desseins, les fit monter dans un bus avec leurs bagages en leur annonçant qu'ils allaient bénéficier d'une petite excursion, non sans avoir prévenu discrètement le chauffeur du bus «fait semblant d'aller au centre commercial de Hammam Sousse mais n'oublie surtout pas que ta destination principale est l'aéroport international de Tunis !». Repose en paix cher ami.