Au terme de deux jours de négociations à Genève avec les parties libyennes, l'émissaire de l'ONU, Bernardino Leon, s'est déclaré, vendredi dernier, optimiste quant à une solution au conflit dans les prochains jours. « Nous avons réellement une chance de parvenir à un accord dans les prochains jours. Nous ne pouvons nous permettre, la Libye ne peut pas se permettre de rater cette occasion », a-t-il dit. « On parle d'un accord qui devrait être signé le 20 septembre et qui devra être appliqué à partir du 20 octobre », a insisté l'émissaire onusien. Le chef de la délégation du Congrès général national (CGN), Awad Abdel Salek, a, pour sa part, salué les « nouvelles idées » pour inclure les revendications du CGN. « Nous avons rencontré (l'émissaire) Bernardino Leon pendant cinq heures (...) nous avons parlé de tous les points que nous voulions aborder. Cela a été une réunion productive et fructueuse », a-t-il déclaré. Il « a proposé de nouvelles idées et des procédures pour inclure les amendements que demande le CGN, tous les neuf amendements, des procédures qui n'avaient pas été proposées dans le passé et nous avons parlé de manière productive pour les inclure dans le projet d'accord », a expliqué Abdel Salek. « Nous sommes optimistes quant à (la possibilité de) parvenir rapidement à une formule de consensus », a-t-il ajouté, tout en précisant que « certains points demandent encore des efforts et des discussions ». Proche du dénouement ? « Si nous restons sur l'esprit de la mission de l'ONU que nous avons vu aujourd'hui, je pense que nous serons capables d'aboutir très rapidement », a conclu le chef de la délégation du CGN, dont le siège est à Tripoli. Ce Parlement, non reconnu internationalement, boycottait jusqu'ici les discussions après avoir refusé de ratifier l'accord « de paix et de réconciliation » conclu le 11 juillet. Après insistance, des représentants du CGN ont finalement rencontré Leon qui les a convaincus de participer aux négociations de Genève. Mais la réponse positive ne lui a été rendue que mercredi dernier à la veille du rendez-vous crucial durant lequel les discussions ont également porté sur les noms des ministres appelés à faire partie du gouvernement d'union nationale, première étape en vue de mettre la Libye sur la voie de la réconciliation. Selon l'émissaire de l'ONU, le Parlement de Tobrouk avait déjà soumis sa liste de candidats, mais pas encore le CGN. Cette avancée notable constitue une base non négligeable pour conforter la dynamique du dialogue inclusif et une solution libyenne à la crise libyenne. Aujourd'hui, à Alger, une réunion tripartite est prévue entre l'Algérie, le Niger et le Tchad pour consolider les efforts de règlement du conflit.