Le président russe, Vladimir Poutine, a estimé lors d'un entretien téléphonique avec son homologue tadjik, Emomali Rahmon, que les récentes violences au Tadjikistan étaient une « tentative de déstabilisation » de ce pays d'Asie centrale, rapporte la chaîne Channel One Russia. La télévision, citant le porte-parole présidentiel Dmitri Peskov, précise que M. Poutine a vu dans ces violences « une tentative de déstabilisation de la situation interne du pays » et a exprimé son soutien au président Rahmon. Les deux dirigeants ont convenu d'avoir un entretien en marge du prochain sommet de l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) prévu le 15 septembre à Douchanbé, la capitale du Tadjikistan, selon Channel One Russia. Créée en 2002, l'OTSC est une alliance militaire rassemblant six anciens pays soviétiques (Russie, Bélarus, Arménie, Kazakhstan, Kirghizistan et Tadjikistan). Plus de trente policiers et neuf rebelles ont été tués, vendredi dernier, lors d'attaques menées dans les faubourgs de Douchanbé et à Vahdat (10 km à l'est de Douchanbé). Le pouvoir accuse le général Adbulahim Nazarzoda, alors vice-ministre de la Défense, d'en être le cerveau. Limogé depuis, il appartiendrait, selon les médias locaux, au Parti de la renaissance islamique du Tadjikistan (IRPT), une formation politique qui a été déclarée illégale la semaine dernière par le gouvernement.