L'Algérie est appelée à identifier, et dans un délai très court, les projets et les actions entrant dans le cadre de la protection de l'environnement mondial. Ce qui lui permettra de bénéficier du financement, estimé à 12,5 milliards de dollars (2014-2018) du 6e programme du Fonds de l'environnement mondial (FEM). Le montant sera réparti sur trois domaines : les changements climatiques, la biodiversité et la dégradation des sols. Un dialogue national sur ce Fonds et sur les propositions de l'Algérie se déroule depuis hier à Alger sous le patronage du ministère des Ressources en eau et de l'Environnement. « Les priorités de l'Algérie sont celles du monde entier. Le souci majeur concerne les changements climatiques », a expliqué Belkateb, secrétaire général du ministère des Ressources en eau et de l'Environnement en marge de la rencontre. « Il y a aussi l'avancée du désert. Pour l'eau, l'Algérie est en dessous de la norme mondiale, il faut donc mettre les bouchées doubles pour relever tous ces défis », a-t-il ajouté. Pour Belkateb, ce programme coïncide avec la mise en œuvre de la stratégie nationale sur l'environnement et le développement durable dont les objectifs sont « l'amélioration de la santé et de la qualité de vie des citoyens, la conservation du capital naturel et l'amélioration de sa productivité, la réduction des pertes économiques et l'amélioration de la compétitivité et la protection de l'environnement global ». Actions prioritaires Le représentant du FEM, Ibrahima Sow, a expliqué que ce programme comporte des actions particulières pour la dégradation du sol. Christina Amaral, coordonnatrice du système des Nations unies en Algérie, a considéré que les résultats de l'Algérie concernant les objectifs du millénaire sont « satisfaisants ». Ce programme compte 17 objectifs liés notamment aux changements climatiques, à la préservation de la biodiversité et à la lutte contre la pauvreté et l'exclusion. Les Nations unies sont disposées à mettre en place une coopération technique d'innovation pour accompagner l'Algérie dans l'amélioration de sa situation. « Il y a un grand effort des Nations unies en direction de l'Algérie pour faire avancer l'agenda de l'environnement. Plusieurs cadres de coopération ont été signés et nous sommes prêts à accompagner les efforts du gouvernement algérien pour mettre en place un agenda innovant sur l'environnement », a-t-elle indiqué en marge de cette rencontre. Pour elle, les actions prioritaires qui peuvent être inscrites dans le cadre de ce programme (FEM6) sont nombreuses. Elles concernent notamment la réduction des gaz à effet de serre, la gestion intégrée des déchets, la préservation des parcs naturels et culturels. A ce titre, un programme ambitieux a été élaboré avec les parcs du Hoggar et Tassili. « Nous travaillons avec les populations pour la préservation de l'environnement et des modes de gestion plus durable. Ces populations peuvent avoir un revenu en procédant à la préservation de l'environnement », a-t-elle expliqué. Ces actions doivent concerner aussi la préservation des zones humides considérées comme de véritables réservoirs de biodiversité. Un programme de préservation et d'utilisation durable est retenu pour ces zones. Il est question également d'introduire « des modes de production moins polluants à travers la mise à niveau de l'industrie pour produire moins de déchets polluants et éviter les rejets dans la nature ». « Toutes ces actions font que le programme FEM 6 peut être un ambitieux et innovant », a-t-elle ajouté.