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Ordonnance relative à la LFC 2015 : « La politique sociale du pays ne sera pas affectée », déclare le ministre des Finances APN - Nombreux textes de loi adoptés par les députés
La séance de vote a été boycottée par le groupe parlementaire du Front des forces socialistes et celui de l'Alliance de l'Algérie verte (AAV). Ces derniers ont déploré le fait de priver les députés de leur droit de débattre et d'enrichir les textes. Le Parti des travailleurs a, pour sa part, décidé de voter contre ce texte qui comporte, selon ses députés, « des mesures d'austérité qui affaibliront le pouvoir d'achat des travailleurs et des citoyens ». Le groupe parlementaire du PT a exprimé son opposition à toutes les mesures d'austérité contenues dans la LFC 2015, notamment la réduction des autorisations de programme, la généralisation de la taxe d'habitation et la disposition dite de bancarisation de l'argent de l'informel. Le PT dénonce également l'abrogation de l'article 66 de la LFC 2009 qui autorise à nouveau les importateurs à utiliser des prête-nom dans le cadre de leurs activités. Pour le ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa, « la LFC maintient les grandes orientations économiques de l'Algérie dans une conjoncture aussi complexe due à la baisse des prix du pétrole ». Le ministre insiste, à cet égard, sur la préservation des ressources, l'encouragement des entreprises génératrices de richesse et d'emploi et la préservation de l'aisance sociale. Pour rappel, le texte de loi maintient le prix référentiel du baril de pétrole à 37 dollars pour le calcul du budget, alors que le prix sur les marchés internationaux s'établit à 60 dollars. La loi par ailleurs prévoit un déficit global du Trésor de 2685,4 milliards de dinars (14,7% du PIB), un taux d'inflation à 4% et une croissance hors hydrocarbures à 5,1%. « Ce n'est pas le taux de croissance qui nous intéresse mais la qualité de cette croissance qui nous interpelle », a-t-il déclaré. « L'ordonnance portant loi de finances complémentaire pour 2015 s'inscrit dans les orientations du Conseil des ministres de décembre 2014. Nous allons maintenir le cap pour les trois ou quatre années à venir », a indiqué par ailleurs Benkhalfa. « Ce cap se base sur trois orientations : la valorisation des ressources, l'encouragement des entreprises créatrices de valeur ajoutée et la sauvegarde des progrès en termes de politique sociale », a-t-il précisé. Cette politique (sociale) « ne sera en aucun cas secouée de manière brusque » en dépit de la baisse des prix du pétrole et des revenus extérieurs de l'Algérie, a-t-il assuré. Le passage d'une économie basée quasi-exclusivement sur la dépense publique vers une économie financée par les ressources extrabudgétaires se fera donc « de manière progressive », a-t-il soutenu