À la faveur de sa politique économique menée les années écoulées et de son très faible endettement, « l'Algérie est dans une position favorable pour traverser la conjoncture économique actuelle marquée notamment, par la baisse des prix des hydrocarbures sans compromettre son élan de construction nationale », a assuré Bouchouareb lors du forum économique algéro-polonais. Toutefois, ce nouveau contexte économique, poursuit-il, impose une allocation optimale des ressources tout en encourageant la production nationale dans le but de lui permettre de se substituer aux importations et de développer des partenariats avec des opérateurs étrangers. Dans ce sens, le ministre a exprimé la volonté de l'Algérie de s'engager avec les entreprises polonaises dans des chaînes de valeur globales pour monter vers les segments à haute intensité technologique dans les filières industrielles. Encourager l'innovation et le développement d'un puissant réseau national de sous-traitance, construire des articulations dynamiques entre le monde productif, l'université et la recherche, sont également des objectifs visés dans le cadre de la stratégie algérienne de partenariat avec les Polonais. Bouchouareb a insisté aussi sur l'importance de favoriser le rapprochement entre les PME en Algérie et en Pologne, comme un axe majeur de la promotion des relations bilatérales, et les aider à partir à la conquête de nouveaux marchés. Il a annoncé à cet égard la création prochaine d'une banque mixte destinée au financement des projets des PME étrangères qui veulent investir en Algérie. « Ce nouvel outil donnera plus de souplesse et de visibilité » aux investisseurs étrangers de taille petite ou moyenne, explique le ministre. Ces efforts sont accompagnés par ailleurs par une réforme du cadre réglementaire et organisationnel de l'investissement afin d'améliorer l'attractivité de notre économie, a soutenu le ministre rappelant notamment la restructuration profonde du mode d'organisation et de gestion du secteur public marchand par la mise en place des groupes industriels. En outre, le code d'investissement a été révisé, rappelle Bouchouareb, pour le rendre plus fluide et compétitif et de lever aussi toutes les entraves bureaucratiques qui freinent l'acte d'investir et découragent l'investissement étranger. Il a annoncé, dans le même sillage, que de nouvelles mesures permettant d'améliorer les conditions d'investir en Algérie étaient en cours de préparation. Il s'agit notamment de l'introduction de nouveaux instruments et modes de financement, l'amélioration de l'accès au foncier industriel en vue d'un développement économique et spatial harmonieux. Les capacités de conseil, d'accompagnement et de formation au profit des entreprises seront également consolidées pour assurer la viabilité à terme de ces entreprises.