Le président de la fédération algérienne de luttes associées (FALA), Rabah Chebbah, nous parle, dans cet entretien, des résultats enregistrés par nos lutteurs aux derniers Jeux africains de Brazzaville, des prochaines échéances et des objectifs futurs de l'instance qu'il dirige. Tout d'abord, quelle lecture faites-vous du bilan de la participation de la lutte algérienne aux Jeux africains de Brazzaville ? Avec un total de 12 médailles (4 or, 5 argent et 3 bronze) récoltées lors de la 11e édition des Jeux africains, je considère que le bilan est très positif. Je rappelle que bien avant ces jeux de plusieurs mois, j'avais déclaré que l'objectif principal de la FALA était ces joutes continentales de Brazzaville. Nous sommes pratiquement l'unique fédération à avoir le courage de pronostiquer à l'avance en tablant sur trois médailles d'or. La fédération a élaboré un programme de préparation très riche, ce qui a permis à nos athlètes de bénéficier d'une bonne préparation. Nous avions fait des championnats d'Afrique qui s'étaient déroulés au mois de mars à Alexandrie (Egypte) un objectif intermédiaire qui nous a servi de jauge pour les Jeux africains. Nous avions ciblé l'or dans certaines catégories de poids et, Dieu merci, nous avons atteint notre objectif en dépassant même nos prévisions. Il y a eu aussi, avant ces Jeux africains, la qualification aux JO-2016 du lutteur Tarek Aziz Benaissa et la médaille d'or de Bilel Hadri aux Jeux méditerranéens de plage 2015 à Pescara. Des résultats qui méritent également un commentaire... Effectivement, cela prouve que la lutte algérienne est présente qualitativement dans les différentes compétitions. Nos athlètes ne se contentent pas de participer pour participer, mais pour se distinguer. La sélection B qui avait pris part aux jeux de Pescara a donné entière satisfaction en arrachant plusieurs médailles dont celle en vermeil de Bilal Hadri. Benaissa, avec une cinquième place mondiale et une qualification aux Jeux olympiques tire un tant soit peu la lutte algérienne vers les cimes de l'élite internationale. Tout cela confirme que cette discipline est sur la bonne voie. Quelles seront les échéances internationales futures de nos lutteurs ? Dans une semaine, soit du 4 au 9 octobre, il y aura les championnats arabes juniors-seniors au Maroc. L'Algérie participera avec la même équipe junior qui avait pris part aux derniers championnats d'Afrique alors que les seniors seront représentés par une équipe B. Après cette compétition, il y aura les championnats d'Afrique 2016 du 3 au 5 en Egypte puis le tournoi océano-africain qualificatif aux JO-2016 du 1er au 3 avril à Alger où nous misons sur la qualification d'au moins trois autres athlètes pour Rio.