Le ministre a soutenu que les efforts consentis dans ce domaine porteront leurs fruits mais à condition que toutes les situations que pourrait connaître le monde du travail soient abordées avec sérénité et en concertation. El Ghazi s'exprimait lors d'une réunion organisée à l'occasion de la 10e année de la réorganisation de l'Inspection du travail. Il a plaidé pour « la promotion du dialogue et de la concertation au sein des entreprises ». En s'adressant aux inspecteurs du travail, le ministre a signalé que les défis auxquels est confronté notre pays « sont multiples ». « Les acquis de l'inspection du travail doivent permettre d'accroître l'efficacité d'intervention des inspecteurs du travail, appelés à poursuivre les efforts en vue de veiller au mieux à l'application de la loi », a-t-il indiqué. Lutte contre l'emploi informel Le responsable du secteur a mis en exergue l'importance de l'action de l'Inspection du travail dans la mise en œuvre des nouvelles mesures prévues par la loi de finances complémentaire pour 2015. « Ces mesures, qui s'inscrivent dans le cadre de la lutte contre l'emploi informel, visent à garantir une couverture sociale aux travailleurs et leurs ayants droit et à préserver les équilibres financiers des caisses de sécurité sociale », a-t-il assuré. Il a révélé, à ce propos, que la moyenne annuelle des procès-verbaux dressés a connu une évolution positive. Les visites de contrôle sont passées de 98.000 pour la période 2006-2010 à 180.000 à partir de 2010. Pour l'année 2015, les mêmes services ont effectué 142.069 visites de contrôle ayant donné lieu à l'établissement de 146.355 actes dont 43.045 procès-verbaux d'infraction. Le ministre a tenu à préciser que ces actions de contrôle qui touchent tous les domaines prévus par la législation du travail « portent également sur la lutte contre la non-déclaration des travailleurs », précisant que le secteur ne cesse de déployer des efforts afin d'assurer une couverture sociale à tous les travailleurs et la garantie du paiement d'un salaire conforme au minimum requis par la loi. Par ailleurs, le plan d'action du ministère du Travail s'articule essentiellement sur l'investissement dans la ressource humaine. En ce sens et dans le cadre de la réhabilitation de l'Inspection du travail, il a été procédé au recrutement dans le cadre du programme 2010-2014, de 300 inspecteurs ayant un niveau universitaire « pour doter l'inspection du travail des moyens nécessaires pour assurer un service public de qualité ». S'adressant aux cadres de sont secteur, le ministre du Travail les a instruits à « axer les efforts sur les actions de sensibilisation, de conseil et de coercition afin de garantir l'effectivité des droits fondamentaux des travailleurs », soulignant que l'action de l'Inspection du travail « s'inscrit en droite ligne du choix de la voie du dialogue et de la concertation comme outils privilégiés dans le traitement des situations sociales que connaît le monde du travail ». Par ailleurs, El Ghazi a constaté un déficit au niveau des entreprises du secteur privé en matière de dialogue social. « La culture du dialogue social qui s'est consolidée entre les partenaires sociaux, en particulier dans le secteur public, connaît néanmoins un déficit au niveau des entreprises privées assujetties aux mêmes obligations légales en matière de mise en place des structures du dialogue social, notamment celles de représentation des travailleurs, les organes de participation et celles chargées de la prévention des risques professionnels », a-t-il noté. Il a exhorté enfin les services de l'Inspection du travail à « contribuer à la promotion de la culture du dialogue social en tant que facteur essentiel dans la prévention des conflits du travail et la garantie d'un climat social apaisé ».