Il existe des similitudes entre le cadavre de l'enfant découvert, dimanche dernier à Mila, et le petit Anès Berdjem (5 ans), disparu il y a trois semaines, a déclaré, hier le procureur de la République près le tribunal de Mila, Abdelaziz Boughaba. L'examen du corps, retrouvé en état de décomposition près d'un cours d'eau, non de la cité El Kouf où Anès a été vu vivant pour la dernière fois, le 15 septembre dernier, a laissé apparaître certaines similitudes à l'image des habits que portait le défunt ainsi que son âge, a précisé le procureur de la République. Il reste néanmoins que seules les analyses ADN, actuellement en cours par le laboratoire scientifique et technique de la police à Châteauneuf (Alger), pourront établir avec certitude si le corps découvert est celui d'Anès, même si les parents ont formellement reconnu les vêtements de leur enfant, a-t-il ajouté, dans une déclaration à la presse. Boughaba a également tenu à faire savoir qu'à la suite de l'autopsie pratiquée au CHU de Constantine par une équipe de spécialistes, il est apparu que le corps découvert dimanche « ne comporte aucune trace de violence ». Le corps du petit garçon avait été retrouvé dimanche vers 13 heures dans un endroit appelé Djenane Benkara, à quelque 150 m du domicile des grands-parents chez qui Anès, dont les parents résident à Chelghoum-Laïd, séjournait. La dépouille a été découverte à la suite d'une opération de « recherches intensives » auxquelles ont participé des éléments de la police scientifique dépêchés depuis Constantine, a indiqué le procureur de la République, soulignant que l'enquête était encore « ouverte et se poursuivra » pour faire toute la lumière sur les tenants et les aboutissants de cette affaire. S'il était établi qu'il s'agit d'un crime, toutes les mesures nécessaires seront prises pour en arrêter le (ou les) auteur(s) et le (ou les) présenter devant la justice, a souligné Boughaba.