L'Union européenne (UE) soutient les efforts du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, pour trouver une solution politique « juste, durable et mutuellement acceptable » au conflit au Sahara occidental, a indiqué, hier, la haute représentante de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini. Mogherini s'exprimait au nom de la Commission européenne en réponse à une question d'un député européen du groupe Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe, Fernando Maura Barandiar, l'interrogeant sur la présence d'un rapport de l'ONU accusant Rabat de « dépenser des millions de dollars dans le but d'influencer des responsables de la Haute-Commission de l'ONU des droits de l'Homme et de les empêcher d'observer la grave situation humanitaire à laquelle fait face le peuple du Sahara occidental du fait de l'occupation marocaine. « L'UE encourage les parties à trouver une solution négociée au conflit et salue les efforts du représentant personnel du secrétaire général de l'ONU, Christopher Ross, et de la Minurso », a-t-elle soutenu. L'Union européenne « est préoccupée par la persistance de ce conflit et ses répercussions sur la sécurité et le respect des droits de l'Homme dans la région », a dit Mme Mogherini. Selon le député européen, le rapport de l'ONU indique que le Maroc avait utilisé une « stratégie de corruption » sous forme de dons pour empêcher les missions de l'ONU dans la région, notamment la Minurso, de recevoir un mandat d'observer les violations des droits de l'Homme. Par ailleurs, l'UE a déclaré avoir « pris acte » des violations des droits de l'Homme au Sahara occidental et au Maroc, notamment le cas de Takbar Hadi, une mère sahraouie ayant fait une grève de la faim devant le consulat du Maroc à Las Palmas de Gran Canaries, en Espagne, pour réclamer la dépouille de son fils Mohamed Lamine Haidala, assassiné il y a près de 10 mois par des colons marocains. Interpellé par Fernando Maura Barandiaran, député européen du groupe Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe, un des vice-présidents de l'UE a répondu que « le Service européen pour l'action extérieure est en contact direct avec le conseil national marocain des droits de l'Homme pour élucider le meurtre de Mohamed Lamine Haidala dont la dépouille n'est toujours pas remise aux siens ». « Le corps de Haidala a disparu lorsque sa famille avait demandé une autopsie afin de clarifier les circonstances de sa mort », a regretté le député européen dans sa question adressée aux instances