Deux nouvelles lignes maritimes, reliant les wilayas côtières Alger-Béjaïa et Annaba-Skikda sont mises en service. Le coup d'envoi a été donné, hier, par le ministre des Transports, Boudjemaâ Talai, lors d'une cérémonie officielle au niveau de l'Entreprise nationale de transport maritime de voyageurs (ENTMV) qui a acquis, pour ces premières traversées, deux nouveaux navires. « Le Seraïdi » assurera la ligne maritime Alger-Bejaia et « Badji Mokhtar II » permettra de relier Skikda et Annaba. Les voyageurs auront désormais la possibilité de joindre la wilaya de Béjaia en moins de quatre heures de voyage pour un tarif de 1.400 DA. L'entreprise a prévu des abonnements et une tarification au profit des familles, des étudiants et des personnes à mobilité réduite. Les deux navires, gérés pour une durée limitée par un équipage italien, le staff algérien étant en formation, ontla capacité de transporter jusqu'à 206 voyageurs par jour, à raison d'un aller-retour. Le ministre des Transports s'est dit satisfait de l'ouverture de ces deux lignes maritimes qui sont conformes aux normes européennes d'autant plus que ces bateaux sont conçus pour de courtes distances. L'entreprise prévoit dans son plan d'élargissement l'acquisition de trois autres navires du genre pour l'ouverture de nouvelles lignes maritimes reliant d'autres villes côtières pour le transport de voyageurs et des travailleurs. Il s'agit des lignes Arzew-Oran-Mostaganem, Skikda-Annaba et Alger-Tipasa-Cherchell. Quai pétrolier : nécessitéde désengorger le port La visite effectuée hier, par le ministre des transports à l'occasion de l'ouverture de ligne maritime Alger-Bejaia, au quai pétrolier spécialisé dans l'enceinte portuaire, lui a permis de constater la saturation de cet espace. Pour le ministre, « la descente des pétroliers en rade est une question d'organisation ». « Le quai spécialisé ne peut contenir que deux bateaux. Le temps de déchargement d'un bateau nécessite jusqu'à 24 heures ou 30 heures selon sa capacité », a souligné le ministre. Il a, à l'occasion, exhorté les sociétés Naftal et Sonatrach à faire leur travail en fonction des capacités portuaires parce que, a-t-il indiqué, « à ce rythme-là, l'entreprise portuaire aura toujours des bateaux en rade ». « Un bateau chargé de carburants et de gaz est un risque de sécurité pour le port », a affirmé le ministre, jugeant que le programme de livraison d'hydrocarbures et de gaz doit être fait en fonction de la capacité des quais et en fonction des capacités de déchargement. Selon le ministre, « il y a nécessité de faire un effort pour développer le chargement en mer ». L'entreprise portuaire prévoit une installation flottante pour pouvoir traiter en même temps quatre bateaux pétroliers. « Si on arrive à traiter quatre bateaux en même temps, il n'y aura pas de rade. Je considère qu'un bateau de carburant ne doit pas rester en rade. On ne peut pas faire autrement », a relevé le ministre. Selon lui, « il y a un problème de sécurité lié à la nature du produit qui se pose ». Pour le ministre, « il faut régler cette situation. Le problème est en amont chez celui qui commande et programme les bateaux », a-t-il souligné, avant de rappeler que le port d'Alger est saturé. D'où la nécessité de recourir à d'autres alternatives. Selon le ministre, les départements concernés sont en train d'étudier la mise en place d'un nouveau port. Ce dernier sera installé à l'ouest d'Alger du côté de Cherchell à l'emplacement d'El Hamdania. Ce qui permettra de désengorger le port d'Alger.