Placée cette année sous le thème de la « protection sociale et agriculture, briser le cercle vicieux de la pauvreté rurale », la Journée mondiale de l'alimentation, qui coïncide avec la date du 18 octobre de chaque année, sera célébrée, en Algérie, dans un contexte particulier. Le secteur de l'agriculture est mis en avant comme étant l'un des vecteurs de l'alternative à la dépendance aux hydrocarbures. Son développement constitue désormais une priorité. Des rencontres et des tables rondes seront, à cette occasion, organisées en vue de sensibiliser l'opinion publique sur la sécurité alimentaire, sans laquelle la souveraineté de tout pays s'avère limitée. Lors de la dernière tripartite, le Premier ministre avait affirmé « qu'on ne peut espérer devenir un pays industrialisé si on n'est pas d'abord un pays agricole ». Une agriculture rentable et moderne L'Algérie a consenti des efforts dans ce cadre consacrant depuis quelques années des enveloppes financières importantes au secteur de l'agriculture. Notre pays a été distingué, en 2013, pour avoir atteint, avant terme, le premier des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) relatif à l'élimination de l'extrême pauvreté à l'horizon 2015. Une nouvelle stratégie de développement a été élaborée. Elle se base sur l'investissement, l'irrigation, l'innovation et l'intégration. Un intérêt particulier est, aussi, accordé à la ressource humaine. Il s'agit de tout un programme de formation et d'accompagnement des agriculteurs pour améliorer leur savoir-faire et développer les méthodes de travail et les systèmes de production. La finalité est de contribuer à l'amélioration de la production et de la productivité. L'organisation et le développement soutenu des filières agricoles s'inscrivent dans cette perspective d'aller vers une agriculture rentable et moderne. Des mécanismes ont été mis en place pour développer également le système d'irrigation et recourir aux irrigations d'appoint. L'Algérie ambitionne d'augmenter les superficies céréalières menées à l'irrigué, actuellement estimées à 200.000 hectares. Elles devraient atteindre les 2 millions d'hectares d'ici à l'horizon 2019. Dans le cadre de ce renouveau agricole, l'Algérie ambitionne également d'accroître la superficie maraîchère pour atteindre les 161,3 millions de quintaux de maraîchage à la fin du quinquennat. Selon des statistiques du ministère chargé de l'Agriculture, « l'agriculture constitue aujourd'hui un secteur économique et social par excellence ». Elle participe à hauteur de 9,8% du PIB national et occupe 2,5 millions de personnes dans 1,2 million d'exploitations agricoles et d'élevage. Le taux de croissance agricole a atteint plus de 11% durant le dernier quinquennat alors que l'objectif tracé était de 8,33% et la valeur de la production agricole a été estimée à 2761 milliards de dinars pour l'année 2014, soit l'équivalent de 35 milliards de dollars. « Les disponibilités alimentaires, par habitant et par jour, ont été multipliées par huit en cinquante ans, pour atteindre 3.502 kilos calories par habitant et par jour, sachant que la population a été multipliée par quatre », souligne un communiqué du ministère de l'Agriculture.