Une grande partie des films en compétition au 14e Festival national annuel du film amazigh ouvert, samedi dernier, à Tizi Ouzou, traite de thématiques puisées dans le vécu et les préoccupations sociales transposés à l'écran. La violence conjugale, la drogue, le chômage et la pauvreté demeurent la principale source d'inspiration des cinéastes présents au festival avec 23 films, courts et longs métrages et documentaires, en lice pour l'Olivier d'or, la plus haute distinction de la compétition décernée dans chaque catégorie. Dans le long métrage, « Justice rendue » du réalisateur Reggane Ali, relate l'histoire de Kader, un écrivain qui ne survit pas au choc quand il se retrouve spolié par son propre éditeur qui n'en est pas d'ailleurs à sa première forfaiture. « Awhid » de Guenif Djamal met en scène, pour sa part, les péripéties d'un enfant, un orphelin dont les parents ont péri dans les terribles inondations de Bab El Oued à Alger en 2001, une tragédie qui a marqué la mémoire des Algériens en raison du nombre des victimes, estimé à près d'un millier. Puisant dans le contexte social, Youcef Amrane propose dans « Issoughan n tsousmi », autre long métrage de 120 minutes au titre évocateur en compétition, une réflexion sur la violence conjugale, à travers un homme qui bat sa femme sous les regards de ses enfants. Dans le même registre, « Dhayen » de Sofiane Bellali, retrace l'histoire d'un petit garçon qui vit heureux avec ses parents ainsi que son demi-frère maternel. En grandissant, Slimane, à qui l'on a inculqué les valeurs comme la dignité et l'esprit de justice, décide de venger la mort de son père. « Tighersi », une fiction de Youcef Goucem, transporte le spectateur dans le monde d'un jeune étudiant issu d'une famille paysanne modeste, contraint de rompre ses études pour se consacrer aux travaux agricoles. Suite à une dispute avec son père, il quitte le domicile familial et se rend en ville à la recherche d'un travail. Dans la catégorie du court métrage, les films en compétition ont aussi choisi d'exploiter le filon des thèmes sociaux en puisant dans les réalités sociales qui en deviennent ainsi, selon les observateurs qui suivent ce 14e Festival du film amazigh, la thématique principale du cinéma d'expression amazighe.