Les pouvoirs publics n'accompagneront que « les athlètes les plus méritants », selon la Direction technique nationale (DTN) de la Fédération algérienne d'athlétisme (FAA) qui fait référence aux championnats d'Afrique en Afrique du Sud et les jeux Olympiques de Rio au Brésil. Ces deux compétitions sont pour la saison 2015/2016 les rendez-vous phares pour l'athlétisme national. Les responsables de la DTN comptent plaer haut la barre des minima de qualification. Cette décision qui sera entérinée par la DTN est dictée par, notamment, les résultats des derniers championnats du monde à Pékin et des jeux africains à Brazzaville qui n'étaient pas à la hauteur. A Pékin, seuls Bouraada et Lahoulou... Cette insatisfaction se dégage à la lecture des résultats de nos mondialistes au nombre de 14 après le repêchage d'Abdelhamid Zerrifi (3.000 m steeple) et de Khaled Benmahdi (800 m). Pour la DTN, Abdelmalek Lahoulou (400 m haies) et Larbi Bouraada (décathlon) ont été les seuls à honorer leurs engagements à Pekin avec respectivement une place de demi-finaliste et un record d'Algérie et une 5e place avec un nouveau record africain (8.461 points). Ces deux athlètes figurent aux côtés de Taoufik Makhloufi qui lui aussi avait raté le podium parmi ceux qui méritent une prise en charge permanente cette saison pour espérer être aux rendez-vous sud-africain et brésilien. Les autres athlètes présents à Pekin ont plutôt déçu aveces résultats parfois loin de leurs performances personnelles. C'est le cas de Miloud Rahmani et Saber Boukmouche (400 m haies), Amina Betiche et Hicham Bouchicha (3.000 m steeple) ou Yacine Hathat (1.500 m). Les marathoniennes Souad Aït Salem et Barkahoum Drici n'ont pas fini ont abandonné. Aït Salem, habituée pourtant aux courses de fond, a été victime, selon son entraineur, du réveil d'une blessure au genou. Après avoir mené la course durant plus de 20 km, Aït Salem a été contrainte de quitter la piste en raison de douleurs atroces. Pour sa part, Drici qui courait à l'occasion son second marathon a été victime de malaises et n'a pas pu aller au bout de la course. Lahoulou, Cherabi et Keddar à Brazzaville Le président de la FAA, Amar Bouras avait qualifiés de « bons » les résultats de Brazzaville, alors que le chargé des équipes nationales, Abderlkrim Sadou a parlé de résultats « plutôt corrects ». Bouras avait évoqué les blessures de certains athlètes ainsi que l'état catastrophique de la piste du stade Sato du complexe olympique Mohamed-Boudiaf où s'entraîne l'élite nationale. Pour sa part, Sadou avait émis des réserves en soulignant qu'ils étaient « en deçà » de nos attentes. Lors de ces joutes continentales, nos athlètes ont remporté huit médailles dont deux en or et trois en argent, une récolté loin de celle des précédents jeux à Maputo (Mozambique), mais plutôt conforme aux pronostics de la FAA dont la DTN avait avancé quatre à cinq podiums.La satisfaction est justement venue de ces médaillés dont certains ont constitué une révélation, en confirmant leur statut de champion. En effet, une fois de plus, il a été relevé la faiblesse du demi-fond national dont les représentants sont passés à côté du rendez-vous à l'exception de Samir Keddar sur 1.500 m. Keddar, sociétaire de la protection civile d'Alger, qui est à sa seconde sortie internationale en seniors, après les mondiaux de Pékin, a réussi à arracher une médaille de bronze face à une farouche concurrence des ténors africains. Cet athlète a pu tirer son épingle du jeu contrairement aux autres, beaucoup plus expérimentés, qui n'ont pu « honorer » leurs engagement. Comme pour encenser le jeune « pompier », Sadou a indiqué que c'est un athlète ciblé par la DTN et qui vient confirmer tout le bien qu'on pensait de lui et de ses capacités, tout comme Larbi Bouraâda et Abdelmalek Lahoulou qui ont réalisé une saison remarquable. Le décathlonien Bouraâda a été auteur d'une 5e place mondiale ponctuée par un nouveau record d'Afrique, tandis que Lahoulou a amélioré cette année trois fois le record national du 400 m haires avant d'arracher la médaille d'or africaine et tout récemment une première place du podium aux jeux mondiaux militaires qui se sont déroulés en Corée du Sud. Une performance égalée par le perchiste Hicham Chirabi qui est venu confirmer son statut de meilleur athlète africain de la spécialité, avec un saut de 5,25 m. En dehors de ces athlètes, d'autres comme Lyes Mokkdel (110 m haies), Miloud Rahmani (400 m haies), Romaissa Belabiod (longueur) et l'équipe du relais du 4x400 m sont montés sur le podium africain. Au total, ce sont huit athlètes – sans les relayeurs – qui ont donné satisfaction aux jeux africains alors que dix autres sont passés à côté des prévisions de leurs coachs. Grosse déception La grande déception dans ces jeux a été incontestablement Amina Bettiche qui, après les mondiaux ratés de Pékin, est revenue de Brazzaville bredouille avec une piètre 7e place sur le 3.000 m steeple alors que son entraîneur Mohamed Salem tablait sur le podium. Avec un chrono très faible de 10:29.22, Bettiche, qui avait bénéficié d'une prise en cherche des plus conséquentes, n'a pas été à la hauteur des espoirs placés en elle. Dans le chapitre déception, il y a aussi les marcheurs Mohamed Ameur et Hichem Medjbber qui eux aussi ont effectué plusieurs stages de préparation pour un abandon et un forfait sur le 20 km sur lequel Bariza Ghezlani est entrée en 8e position avec un chrono de 1h56.07. Outre ces athlètes, il y a lieu de citer Zouina Bouzebra (4e au marteau), Saber Boukmouche (6e au 400 m haies) Louhab Kafia (6e au triple saut), Hichem Bouchicha et Billal Tabti (9e et 10e au 3000 m steeple) et Yacine Hathat (9e au 800 m). Ces derniers n'ont pas pu honorer leurs engagements.