L'EHS de cardiologie et de chirurgie Omar-Yacef de Draa-Ben-Khedda a entamé, depuis dimanche dernier, sous la houlette du professeur El Hadj Boudiaf, une trentaine d'opérations de cardiologie interventionnelle en attendant une centaine d'autres en chirurgie cardiovasculaire, programmées à partir d'hier. L'équipe du professeur Boudiaf est encadrée par le professeur Gilles Grollier, l'un des plus éminents cardiologues français qui a exercé, durant plus de trente ans, en Basse Normandie. Ce professeur des universités et praticien hospitalier au CHU de Caen est spécialisé en cardiologie et pathologies vasculaires. Dans le cadre d'actions humanitaires et en tant que formateur, il a eu à sillonner le monde entier formant des spécialistes en Asie, en Afrique et en Europe. A propos de formation, le professeur Grollier n'a pas manqué d'exprimer sa satisfaction devant « la volonté, l'assiduité et cette envie d'apprendre des jeunes médecins Algériens que j'encadre ». Il a tenu ensuite à mettre en exergue les efforts de l'Etat algérien dans sa politique de santé qui permet à tous les Algériens d'avoir accès à ce type de structures mais aussi à la mise à la disposition des praticiens de moyens adéquats pour la pratique de leur profession. « Les moyens dont dispose cet hôpital sont tout simplement formidables. Ils sont disponibles mais aussi de dernière génération », a-t-il affirmé. « Dans les pays voisins, ils ne sont pas accessibles à tous », a-t-il ajouté. Les interventions pratiquées par ce nouvel EHS sont onéreuses et dépassent largement le million de dinars a souligné le professeur Ziri, DG du CHU de Tizi-Ouzou, partie prenante dans cette mission médicale à laquelle se sont associés les CHU de Annaba et Constantine. « Ces structures envoient des praticiens et des patients pour bénéficier de formations pour les premiers et de soins adéquats pour les seconds » a indiqué le professeur Boudiaf. Selon le professeur Grollier, « cet hôpital est un plateau technique destiné aux gestes chirurgicaux et non aux consultations qui doivent être entreprises en amont au niveau des structures périphériques comme les CHU et les EPSP ». A ce propos, des journées d'études seront organisées, selon le docteur Boudia, le nouveau DSP de Tizi-Ouzou, avec tous les praticiens et généralistes des structures publiques de la wilaya en commençant par la plus proche, celle de Draa-Ben-Khedda. Abordant les dernières opérations pour adultes, le professeur Grollier a expliqué que « la cardiologie interventionnelle, qui permet d'éviter éventuellement l'acte chirurgical, est moins onéreuse que la chirurgie cardio-vasculaire. Le patient pourra être remis sur pied juste après son intervention. Il ne nécessite guère une hospitalisation prolongée et les résultats de guérison sont extraordinaires ». Enfin, pour le professeur Boudiaf, « même si l'hôpital était initialement destiné aux enfants atteints de pathologies congénitales, il fallait rentabiliser la structure du fait de sa capacité (80 lits) en accueillant aussi des adultes ».