Rompre définitivement avec les perturbations qui ont maintes fois paralysé le secteur de l'éducation. Tel est l'objectif que s'est assigné la ministre de l'éducation nationale, Nouria Benghebrit, qui réuni, jeudi derniber les directeurs de l'éducation pour plancher sur les modalités de mise en œuvre des engagements de la circulaire interministérielle numéro 3 concernant la prise en charge des préoccupations socioprofessionnelles. La ministre a clairement fait comprendre qu'elle est obligée d'assumer son rôle. Ce qui relève de la « crédibilité du secteur en pleine mutation », a-t-elle affirmé. « Vous êtes redevables envers le secteur de son avenir et de sa stabilité », a-t-elle précisé à l'endroit des directeurs de l'éducation de wilaya. Pour Benghebrit, « ce qui est important aujourd'hui, c'est d'abord le planning de la mise en œuvre des mesures prises dans le cadre de la circulaire interministérielle ». Ce qui implique, selon elle, non seulement l'engagement mais aussi un calendrier clairement établi. « Il ne suffit pas de prendre des décisions, mais il faut les suivre, les accompagner, tout en faisant des évaluations régulières », a estimé la ministre. « Sinon c'est le secteur qui renouera avec ses perturbations », dira-t-elle en marge de cette rencontre avant de souligner qu'il faut absolument mettre en œuvre les indicateurs de performance au niveau de la gestion à l'échelon du local. « Le directeur de l'éducation ne doit en aucun cas renoncer à ses responsabilités. Certains problèmes qui étaient au niveau local sont devenus des problèmes à l'échelle centrale », a-t-elle fait remarquer. S'agit-il d'une stabilité précaire ? Benghebrit a tenu à préciser qu'elle avait parlé d'un climat de stabilité et non de stabilité absolue. Exprimant sa satisfaction, la ministre a rappelé que c'est ce climat « qu'il faut préserver qui est le fruit d'efforts des équipes du ministère et des syndicats ». Pour ce faire, il faut que toutes les mesures prises au niveau centrale soient appliquées localement. Dans le cadre du cycle primaire, ce qui est important cette année, indique la ministre, c'est d'abord la diminution du nombre d'épreuves. D'ailleurs, une circulaire a été prise pour expliquer comment passer du contrôle à l'évaluation des élèves. Des séminaires seront organisés pour mieux expliciter ce passage. L'examen de 5e sera revu Concernant l'examen de 5e, la nouveauté majeure c'est que les élèves ne se déplaceront plus. Ce sont les enseignants qui se rendront dans les centres d'examen. L'objectif est de diminuer le stress des enfants et des parents. Selon la ministre, « il est important de réorganiser cet examen pour qu'il s'apparente plus à une évaluation de compétences acquises durant tout le cycle primaire » Invitée à se prononcer sur le kidnapping des enfants, la ministre a fait savoir qu'une commission a été mise en place pour étudier la question de la violence non seulement dans le milieu scolaire mais aussi dans l'environnement scolaire. « Il s'agit d'une responsabilité partagée. Nous devons prendre des mesures en vue de sensibiliser les élèves quant à ce phénomène nouveau », a-t-elle expliqué. Dans son allocution d'ouverture, la ministre a souligné que sa feuille de route s'articule autour de trois points : le maintien des canaux de dialogue ouvert, l'exécution des engagements pris avec le ministère de la Communication et l'information sur ce qui a été réalisé. Benghebrit a affirmé « que la numérisation du secteur est une mission partagée entre tous les acteurs ». D'où son appel à une meilleure implication des directeurs de l'éducation afin de finaliser ce processus le plus tôt possible.