Les travaux d'un atelier, organisé par la Ligue des oulémas, prêcheurs et imams des pays du Sahel sur « les expériences religieuses des pays du Sahel dans la lutte contre l'extrémisme religieux » ont été entamés, hier, à Alger. A l'ouverture de cette rencontre de deux jours, le secrétaire général de la Ligue, cheïkh Youcef Mecheria, a souligné que « des positions fermes s'imposent pour la lutte contre ce phénomène étranger aux sociétés africaines », soulignant « le rôle que doivent jouer les oulémas dans cette démarche ». La lutte contre ce phénomène « doit se faire sur le terrain à travers les médias, les réseaux sociaux, les mosquées et les universités », a indiqué Mecheria. Evoquant « l'escalade de l'extrêmise religieux notamment au Tchad, au Niger et au Nigeria », l'intervenant a mis en exergue l'approche algérienne pour l'instauration de la paix et la stabilité dans le pays à travers la charte pour la paix et la réconciliation nationale, qualifiant celle-ci d'expérience pionnière à suivre. Le président de la Ligue, le Nigérien Daouda Abdou Boureima, a souligné que la lutte contre l'extrémisme religieux relève de « la responsabilité de tous », appelant à la « conjugaison des efforts de tous les acteurs de la société pour mettre un terme à ce phénomène ». Il a, dans ce sens, mis l'accent sur la nécessité d'œuvrer à « la préservation et au confortement de l'unité nationale dans chaque pays ». Les participants à cet atelier passeront en revue les expériences de l'Algérie, de la Mauritanie, du Mali, du Nigeria, du Niger, du Sénégal, du Burkina Faso et de la Côte d'Ivoire, et présenteront la revue de la Ligue ainsi que son site électronique. Créée en janvier 2013 à Alger, la Ligue des oulémas, prêcheurs et imams des pays du Sahel a vu récemment l'adhésion du Sénégal, de la Côte d'Ivoire et de la Guinée.