Rencontré, hier, en marge de la conférence internationale de solidarité des sociétés civiles des pays du Sahel avec le Mali, cheïkh Boureima Abdou Daouda, président de la ligue des Oulémas, prêcheurs et imams des pays du Sahel, nous a déclaré que «la priorité au Mali c'est la réconciliation». Cette ligue, appellera-t-elle, à la participation aux élections présidentielles au Mali programmées pour le 28 juillet prochain ? «La ligue des Oulémas, prêcheurs et imams des pays du Sahel prépare, avec le Haut conseil islamique du Mali, une conférence autour de la réconciliation dans ce pays. Nous appellerons à la participation aux élections présidentielles devant avoir lieu le 28 juillet prochain au Mali, mais la priorité c'est la réconciliation», nous a répondu cheïkh Boureima Abdou Daouda. «Il faut préparer le terrain. Tout est question de volonté. La réconciliation est plus importante que les élections», a-t-il ajouté. Le président de la ligue des Oulémas, prêcheurs et imams des pays du Sahel a également ajouté que «l'implication des Oulémas est incontournable», et que la situation à laquelle est arrivé le Mali et d'autres pays où sévit le terrorisme, est due à «une mauvaise application des préceptes de l'Islam» et une «mauvaise interprétation des textes de la religion musulmane». «Il faut l'apport des Oulémas pour redresser les choses. Le problème est d'ordre idéologique», a-t-il ajouté. Le temps suffirait-il aux Oulémas pour réconcilier les différentes composantes du peuple du Mali d' ici le 28 juillet, date des élections présidentielles dans ce pays ? «La réconciliation ne demande pas forcément 4 ou 5 semaines. Elle peut prendre 10 à 15 ans pour se concrétiser mais nous devons tout faire pour réconcilier les différentes parties, ce qui permettra le retour à la paix et favorisera l'organisation d'élections présidentielles», a-t-il lancé. «Nous appellerons, donc, à la participation aux élections présidentielles du 28 juillet, mais nous insistons pour dire que la réconciliation est plus importante que les élections», dira cheikh Boureima Abdou Daouda. «Il faut mettre les gens dans la même direction et c'est à quoi nous œuvrons en cherchant la réconciliation au Mali», a-t-il ajouté.