La série d'attentats qui a secoué, vendredi dernier au soir, la capitale française, Paris, a fait l'effet d'une bombe au sein de la communauté internationale, dont les réactions ont, pour la plupart, plaidé pour davantage de coopération dans la lutte contre le terrorisme. Après avoir dénoncé des « attaques terroristes méprisables » et affirmé « son soutien au gouvernement et au peuple français », le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, cité, vendredi dernier, par son porte-parole, a assuré « faire confiance aux autorités françaises pour qu'elles fassent tout ce qui est en leur pouvoir afin de traduire rapidement en justice les responsables ». Le même souhait est partagé par le président américain, Barack Obama. Ce dernier a réaffirmé, dans une brève allocution à la Maison Blanche, la disposition des Etats-Unis à aider la France à « traduire les terroristes en justice ». Le chef d'Etat US a qualifié les attentats de Paris d'« attaque contre toute l'humanité et nos valeurs universelles ». Premier partenaire de la France, notamment au sein de l'Union européenne, l'Allemagne n'a pas seulement condamné un « acte odieux ». La chancelière Angela Merkel a convoqué, hier, une réunion ministérielle pour faire le point sur la situation, notamment pour venir en aide aux autorités françaises. « Nous allons tout faire pour aider à la chasse des auteurs et des instigateurs (de ces attentats), et pour mener le combat ensemble contre ces terroristes aux côtés de la France », a-t-elle ajouté, en précisant que Berlin est en « contact étroit » avec le gouvernement français. La Russie, qui n'est pas le meilleur allié de la France, notamment sur le dossier syrien, a appelé, hier, via un télégramme envoyé par le président russe Vladimir Poutine à son homologue français François Hollande, la communauté internationale à « unir les efforts » contre le terrorisme, assurant la France de sa coopération dans l'enquête. « Cette tragédie est un nouveau témoignage de la nature barbare du terrorisme, qui pose un défi à la civilisation humaine. Il est clair qu'une lutte efficace contre ce fléau demande une union réelle des efforts de toute la communauté internationale » a déclaré le président russe, tandis que son Premier ministre russe, Dmitri Medvedev, a exhorté tous les pays à « s'unir dans la lutte contre l'extrémisme » et à « apporter une réponse forte aux actions des terroristes ». Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, s'est dit « profondément choqué » et a exprimé la « solidarité » de l'UE, alors que le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, également « profondément choqué », a affirmé dans un communiqué que « le terrorisme ne vaincra jamais la démocratie ». Dans le monde musulman, les réactions n'ont pas manqué. Sunnites et chiites ont condamné, en chœur, ces attentats. Pour le grand imam de la mosquée Al-Azhar, en Egypte, cheikh Ahmed Al-Tayeb « le temps est venu pour que le monde entier s'unisse afin de faire face à ce monstre ». De son côté, le président iranien, Hassan Rohani, a qualifié les attaques de « crimes contre l'humanité » en annonçant le report de sa tournée en Italie, au Vatican et en France qu'il devait entamer hier.