Le ministre de l'Aménagement du territoire, du Tourisme et de l'Artisanat, Amar Ghoul, accompagné de la ministre déléguée chargée de l'Artisanat, Aïcha Tagabou, était, hier, en visite dans la ville de Constantine. En compagnie des autorités locales, notamment le wali et des élus, les deux membres du gouvernement se sont rendus sur plusieurs sites dont des hôtels privés de grand standing comme « l'Alexander », dont les travaux de finition et d'équipement sont confiés aux Turcs, et « El Bey », situé dans la périphérie du chef-lieu de wilaya. Ce dernier ouvrira ses portes d'ici à quelques jours. L'antique Cirta voit depuis quelques années ses capacités d'hébergement augmenter à la faveur de la réalisation d'infrastructures hôtelières privées et l'ouverture d'hôtels de grandes chaînes internationales, comme ceux du groupe Accord. Le dernier fut « Marriott », inauguré le 16 avril dernier lors de la visite du Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Selon le directeur du tourisme, de 1.500 lits en 2010, l'offre a atteint les 3.000 lits.La délégation ministérielle s'est ensuite rendue au « Panoramic » et au « Cirta », les deux plus anciens hôtels de la ville. L'un et l'autre, qui offrent une superbe vue sur la ville des ponts suspendus, ont connu des travaux de rénovation et de mise en conformité. Le premier sera réceptionné vers la fin de l'année. Au niveau du second, l'authenticité du décor sera préservé et un restaurant théâtre est intégré au projet qui compte une suite présidentielle. Les travaux réalisés par une entreprise chinoise battent leur plein. Avec son riche patrimoine historique et ses atouts naturels, Constantine a pour ambition de redevenir une destination touristique. En plus de ces infrastructures qui auront pour effet, nous dit-on, de « faire baisser les prix », les autorités s'attellent à réhabiliter le chemin des touristes qui serpente le Rhummel. Des vues époustouflantes permettront aux visiteurs, à travers cet itinéraire abandonné depuis des décennies, de découvrir une facette méconnue de cette ville à la beauté vertigineuse. Trois artisans honorés A chacune de leurs haltes, les ministres ont rappelé et souligné l'importance du secteur du tourisme et de celui de l'artisanat. « En plus de leur caractère économique, l'artisanat préserve la richesse et la diversité de notre culture », dira Ghoul. Le ministre a exhorté les investisseurs à respecter les délais de réalisation et « à réserver au sein de ces infrastructures, des espaces aux produits artisanaux algériens ». Visitant l'agence de voyages « Numidia », il a mis l'accent sur le caractère économique du produit touristique, plaidant pour « le tourisme interne, une priorité au vu du besoin exprimé par la classe moyenne de découvrir son pays ». Dans une déclaration à la presse, Mme Aïcha Tagabou a évoqué la formation dispensée aux artisans et la « nécessité de préserver le label algérien » ainsi que l'importance du fonds d'aide à l'artisanat qui a permis de redynamiser le secteur. Ceci transparaît dans la variété et la qualité des produits exposés par une dizaine de wilayas au palais Mohamed-Laïd El Khalifa. Une exposition visitée par les deux ministres. Dans l'après-midi, trois artisans, dont la qualité des produits et leur authenticité ont séduit la Cnam (Chambre nationale des arts et métiers), ont reçu une distinction, Eddaraâ Edhabhabi. Il s'agit d'un dinandier de la ville de Constantine, d'un luthier d'Alger et d'un artisan spécialisé dans la confection de la robe traditionnelle de Constantine.