« Je salue le caractère inclusif du processus de consultations mené par la Commission européenne depuis mars 2015 dans le cadre du réexamen de la politique de bon voisinage, ce qui favorisera une meilleure appropriation de ses objectifs par toutes les parties prenantes », a indiqué, hier, l'ambassadeur d'Algérie à Bruxelles, Amar Belani. A l'occasion d'un workshop organisé dernièrement par des eurodéputés du Groupe des socialistes et démocrates (S&D) du Parlement européen (PE) avec les ambassadeurs du Maghreb et d'Egypte, Belani a rappelé que la PEV dans sa conception originelle, en 2004, était « unilatérale, eurocentrée et sans réelles perspectives d'appropriation par les pays partenaires ». L'autre caractéristique de la nouvelle PEV, ajoute Belani, est la « flexibilité » du cadre de partenariat proposé, à travers l'adaptation de ses instruments financiers aux priorités et contextes de chaque pays partenaire. « S'agissant de l'Algérie, notre pays contribue de manière substantielle et fiable à la sécurité énergétique de l'Europe, comme il joue un rôle leader en matière de sécurité et de stabilisation de notre environnement régional, à travers différentes médiations et la lutte déterminée contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière », ajoute Belani. Le représentant de l'Algérie auprès des institutions européennes a exposé, en outre, la stratégie de l'Algérie dans la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent, qui repose, sur « le maintien d'un haut niveau de mobilisation des services de sécurité et la mise en œuvre d'une politique globale et multidimensionnelle de dé-radicalisation ». Soulignant l'urgence d'une « solution négociée » en Libye, Belani a rappelé que l'Algérie œuvre « pleinement et inlassablement », et ce, depuis le début du conflit, en faveur d'une « solution politique ». Il a, ainsi, annoncé la tenue à Alger, le 1er décembre 2015, d'une réunion ministérielle sur la Libye, regroupant les pays voisins, les Nations unies, l'Union européenne et l'Union africaine. Evoquant la question de la migration, l'ambassadeur d'Algérie auprès de l'UE a affirmé qu' « il convient plutôt de s'attaquer aux causes profondes, que sont l'instabilité politique, les conflits armés, le terrorisme et la pauvreté ». Au-delà du constat unanime sur la faiblesse des échanges intra-maghrébins, Belani a indiqué que le développement en Algérie et la réalisation de nombreuses infrastructures, telles que les gazoducs, l'autoroute Est-Ouest et la connexion des réseaux électriques, ont été conçus dans une perspective d'intégration régionale. Concernant la question palestinienne, Belani a salué « l'engagement volontariste » de la haute représentante de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini, en faveur de la relance du processus de paix israélo-palestinien.