L'investissement dans la culture est pratiquement à l'arrêt en Algérie suite à la baisse des cours des hydrocarbures et à l'absence d'autres ressources de financement. Une situation qui inquiète les acteurs du secteur. « L'investissement dans la culture » a été le thème d'une rencontre organisée, hier, au palais de la culture Moufdi-Zakaria. Des artistes, des opérateurs économiques, des universitaires, des diplomates, des représentants des agences des Nations unies ont pris part aux travaux de cette journée lors de laquelle des conférences et des ateliers sur le livre, le patrimoine, le cinéma, les arts ont été animés. « Cette rencontre a pour objectifs de lancer une réflexion pour la création d'un environnement favorable et la recherche d'un dispositif approprié pour encourager l'investissement dans la culture », a expliqué le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi. Pour le ministre, les objectifs assignés à cette rencontre sont l'« identification des contraintes qui entravent l'investissement et la mise en place de mécanismes d'accès aux financements propices pour le développement du secteur ». « La culture est un secteur porteur et rentable », soutient-il. Pour étayer ses propos, Mihoubi cite certains pays africains dont une partie de l'économie repose sur le développement des activités culturelles, notamment le cinéma. « Le sponsoring va beaucoup plus vers le sport. Il faut que les opérateurs économiques nationaux participent à la vie culturelle en mettant les moyens nécessaires à son rayonnement, son expansion et son développement », dit-il. Dans ce sillage, il a fait savoir que l« exonération, la baisses d'impôts, l'allègement, voire la suppression, des droits de douane » aux investisseurs dans la culture sont envisageables. Selon les analystes, les créneaux porteurs sont nombreux. Ils citent, entre autres, les arts plastiques, la céramique, l'édition, l'organisation de spectacles. Les participants ont suivi quelques exposés. Plusieurs thèmes ont été abordés lors de cette journée, dont « l'investissement de l'Etat dans les infrastructures culturelles », « l'investissement et le rayonnement culturels », « les mesures fiscales et parafiscales dans le domaine culturel ».