« L'investissement culturel est un secteur très important pour l'économie au même titre que le tourisme. C'est une industrie qui a des retombées sur l'économie nationale et la création d'emploi », a déclaré Azzedine Mihoubi, ministre de la Culture, lors de la conférence de presse qu'il a animée, hier, au forum d'El Moudjahid. Jusqu'à présent, c'est l'Etat qui a été à la source de la vie culturelle en Algérie en impulsant une forte dynamique à ce secteur. « Il faut que les promoteurs de la culture changent, au profit des investisseurs privés », a indiqué Mihoubi. « Les domaines ne manquent pas. Il y a le cinéma, le théâtre, les arts plastiques, l'organisation de spectacles et de concerts de musique, des festivals. Ceux qui investissent dans la production de films peuvent engranger des sommes colossales si leurs productions arrivent à connaître une réussite aux niveaux national et international. Quand un film connaît un succès, le coût de sa réalisation peut être amorti en quelques mois seulement », dit-il. Toujours pour le 7e art, poursuit-il, il évoquera la construction de salles de cinéma et de studios dont la rentabilité est certaine, les tournages, le montage, etc. Autre créneau lucratif : la musique. Le public est friand, dit-il, de concerts, de récitals et de chansons écrites par de grands noms. Autrement dit, l'investissement dans la culture est aussi rentable que dans les autres secteurs de l'économie. Selon le ministre de la Culture, l'année 2016 sera consacrée à la formation cinématographique, en plus de la création d'une ville cinématographique répondant aux normes universelles. Son département envisage d'acheter, dit-il, les droits des artistes retraités. Interrogé sur l'organisation du festival d'Annaba, Mihoubi dira que celui-ci vise plusieurs objectifs dont l'instauration de la culture cinématographique dans cette ville, la création d'un espace de rencontres et d'échanges entre professionnels du 7e art et la valorisation de la dimension culturelle et touristique de la région.