Nouvelle réunion, aujourd'hui, à Alger sur la crise libyenne. Elle réunira les pays voisins de la Libye en butte, depuis trois années, à une situation chaotique. L'Algérie, l'Egypte, le Tchad, le Niger, la Tunisie et le Soudan vont, à l'occasion de cette 7e réunion ministérielle, tenter de rapprocher les protagonistes qui n'arrivent pas encore à trouver un terrain d'entente. Cette rencontre, qui intervient dans le prolongement de celle tenue à N'Djamena (Tchad) en juin dernier, permettra, selon le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, aux pays voisins et aux représentants des organisations régionales et internationales de s'informer mutuellement de la situation en Libye et dans la région et de procéder à l'analyse des derniers développements. A noter que la signature, il y a quelques jours, d'une déclaration de soutien à un gouvernement d'union nationale, par le parlement libyen reconnu internationalement, favorise une évolution positive du processus de rapprochement entre les parties libyennes. Une déclaration, d'ailleurs, soutenue par l'ONU. C'est justement mue par la légalité internationale que l'Algérie va, à l'occasion de cette réunion, à laquelle prendra part le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU, Martin Kobler, et de représentants de l'Union africaine et de l'Union européenne, « réitérer son appui au processus en cours sous l'égide des Nations unies pour accélérer la mise en place d'un gouvernement d'union nationale, capable de mener à bien la période transitoire et de relever les multiples défis auxquels fait face le pays, notamment le terrorisme », indique Messahel lors d'un entretien, hier, avec Fayez El-Sarraj, candidat au poste de chef du gouvernement d'union nationale de la Libye. Tout en réaffirmant le soutien de l'Algérie aux efforts de l'ONU, Messahel a appelé « les parties et acteurs en Libye à répondre positivement et en toute responsabilité aux propositions soumises », rappelant que la situation interne et régionale exige une action urgente. Sur un autre chapitre, la menace terroriste demeure la préoccupation majeure pour les participants à la réunion d'Alger. La prolifération de milices armées à travers la Libye rend impossible une solution politique pacifique. D'ailleurs, la présidente de la commission de l'UA, Nkosazana Dlamini-Zuma, a réitéré récemment la « profonde » inquiétude de l'UA sur la situation en Libye, soulignant l'importance de prendre les mesures nécessaires pour que « l'UA joue son rôle légitime, en coordination avec les pays voisins de la Libye et avec l'ONU, dans les efforts pour rétablir la paix dans le pays ». D'autant plus que le terrorisme n'est pas seulement une menace pour la Libye, mais pour tous les pays africains.