Le rapport du laboratoire national de référence du VIH/sida de l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA) fait état de 1.632 cas de sida et 7.974 cas de séropositifs de 1985 au 30 septembre dernier. Malgré cette faible prévalence, l'épidémie du sida impose une vigilance accrue et interdit tout relâchement du dispositif de prévention. Ce sont là les instructions du ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, hier, à l'IPA, à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida. Selon le ministre, cette année, la journée mondiale de lutte contre le VIH/sida s'inscrit dans la continuité du processus qui vise à aboutir à « zéro nouvelle infection, zéro décès lié au sida et zéro discrimination ». « L'Algérie confirme le maintien des priorités établies dans le programme national de lutte contre les IST/VIH/sida et le plan national stratégique », a-t-il soutenu. Selon lui, la lutte contre les infections liées au sida s'est traduite par une mobilisation totale de l'ensemble des secteurs d'activité, de la société civile et autres partenaires et organisations. C'est ce qui a permis de mettre en place la stratégie nationale de lutte contre le VIH/sida. Dans ce contexte, il a appelé l'ensemble des spécialistes à maintenir cet élan et à continuer les actions engagées dans le cadre de cette stratégie. Il a encouragé notamment le dépistage précoce. A cet effet, il a rappelé l'entrée en fonction de 7 nouveaux centres de référence pour renforcer ceux déjà existants pour une meilleure prévention, une prise en charge de qualité et le suivi psycho-social des personnes atteintes. Pour Adel Zeddam, directeur pays d'Onusida en Algérie, les estimations de son institution pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord font état de 240.000 personnes vivant avec le VIH en 2014. Les statistiques d'Onusida font état de 12.000 décès liés au sida durant la même période dans cette région. Pour 2014, il y a eu 2.400 nouvelles infections parmi les enfants de cette région. Pour sa part, le représentant de l'Organisation mondiale de la santé en Algérie, Bah Keïta, a rappelé que grâce à une riposte nationale multisectorielle appuyée par la coopération avec l'Onusida, l'Algérie a stabilisé l'épidémie du VIH/sida avec une prévalence de 0,1%. « Les résultats de cette approche constitueront la plateforme de l'engagement de l'Algérie à mettre fin au sida d'ici à 2030 dans le cadre des nouveaux objectifs de développement durable », a-t-il estimé.