Les journées nationales sur la calligraphie maghrébine, ouvertes mardi dernier à Tlemcen, ont été une occasion pour les participants de souligner l'importance et la grandeur de cet art. Mohamed El Bahri, enseignant à l'université de Tlemcen, a rappelé que « la calligraphie est le miroir de la culture arabo-musulmane. Elle peut être pour certains une trace ou un repère de leurs cultures d'origine ». Lors de cette manifestation culturelle organisée par le musée national de calligraphie musulmane de Tlemcen, l'accent a été également mis sur la calligraphie qui, de nos jours, demeure un moyen d'expression d'art contemporain. Ces journées nationales, animées par des spécialistes, ont pour objectif, selon les organisateurs, de montrer et faire connaitre les différentes facettes de cet art. Un conférencier, qui a abordé l'histoire de la calligraphie maghrébine qui s'est répandue au Maghreb et en Andalousie, a indiqué que « La calligraphie reconstruit l'écrit tout en lui donnant une autre dimension ». « La civilisation andalou-maghrébine s'est distinguée par une variété de mosaïques qui a donné plus de design à la calligraphie », a-t-il soutenu. Les différents participants ont rappelé que la calligraphie est née dans un environnement strictement arabe et a évolué parallèlement à l'Islam, enregistrant un développement et de grandes avancées. Le monde de ce bel art, a-t-on souligné, se distingue par plusieurs aspects, notamment l'usage d'un style gracieux et orné, ainsi que l'importance accordée par les peintres aux gestes. Selon des calligraphes de plusieurs régions, le travail doit s'articuler autour de l'écriture sous son angle esthétique, pour créer un travail sublime. Cette manifestation, qui sera clôturée ce soir, est marquée par une exposition de tableaux caractérisés par une calligraphie typique aux arts de l'islam. Un jury récompensera les meilleurs artistes.