Lutter contre le sida par la création artistique est « l'arme » choisie par les ministères de la Communication, de la Santé et de la Jeunesse et des Sports, la radio nationale et l'Office national de la culture et de l'information. Ils ont décidé de conjuguer leurs efforts pour sensibiliser les jeunes sur les dangers de cette maladie. A cet effet, une comédie musicale a été présentée, mardi dernier, en début de soirée, à la salle Atlas par le collectif « Yed fel yed » (la main dans la main). Le programme était varié. A l'ouverture de la cérémonie, M. Hamid Grine, ministre de la Communication, a lancé un appel aux jeunes pour être « à la fois déterminés, conscients, sensibilisés et engagés dans la voie de la lutte contre les fléaux sociaux ». « Un volontaire déterminé vaut, à lui seul, dix mille hésitants », a-t-il souligné. Le spectacle de danse et de musique a subjugué le public. « Yed fel yed » a repris la chanson « Chergui » du groupe Index. La jeune formation regroupe vingt-cinq artistes dotés d'un génie créatif hors pair. Ayoub Medjahed, Yousra, Moncef Abid, Moncef Abid, Aida (Garage Band), Younes (Afrockaine), Myriam Mehidi, Lewna, Inel, Moh Paco (Rixmool), Karim Ait Mokhtar, Sofiane Laghouati, Dina Farah, Hakim Kadouri, Ines Nafai, Billel Attafi, Ghani Kerkoub et Med Amine Bouaiche se sont mobilisés trois jours durant. Ils ont répété dans une salle située sur l'avenue Ahmed Ghermoul. Elle a été mise à la disposition des jeunes par le ministère de la Jeunesse et des Sports, pour mettre au point le grand show. La troupe de jeunes a exprimé, à travers des tableaux artistiques, l'attachement à la vie, aux traditions et à la modernité. Elle exploré, dans un spectacle d'une durée de deux heures, les différentes formes artistiques, tablant sur les « battles », les mouvements, les expressions du visage, la fermeté des gestes et les déplacements amples ou resserrés sur scène. Ces techniques ont été très appréciées par le public qui applaudissait à chaque envolée rythmique. Côté textes, le collectif a puisé dans les légendes populaires du terroir. Les paroles évoquent la situation sociale des jeunes et les difficultés quotidiennes qu'ils affrontent. Avec un style musical à la fois ouvert sur le monde et profondément ancré dans la tradition musicale algérienne, le collectif a séduit l'assistance . En coulisse, les artistes témoignent de l'importance du geste. « Ce concert est créatif mais surtout destiné à sensibiliser les masses car la prévention reste le premier moyen de lutte contre le Sida. La musique nous permet de vivre ensemble avec nos différences, à construire un monde nouveau avec énergie et confiance » nous ont-ils confié. Dans une déclaration à la presse, M. Grine a souligné l'importance de la sensibilisation des jeunes aux dangers du VIH, saluant l'éveil dont fait preuve cette catégorie de la société à travers sa participation importante aux chaînes humaines qui ont attiré pas moins de 35.000 jeunes. Coïncidant avec la Journée mondiale de lutte contre le sida (1er décembre), le gala a été marqué par la présence, également, du directeur général de la radio nationale, Chaâbane Lounakel.