Dans le cadre de l'opération «Yed fel yed AIDS» de lutte contre le sida, un collectif d'associations de la capitale du Djurdjura, avec la contribution de la DJS et la radio locale et en collaboration avec la radio chaîne III, organise le 28 novembre, un rassemblement au centre-ville pour sensibiliser les citoyens. Alors que l'opération initiée par la radio chaîne III, se déroulait par le passé uniquement à Alger, cette année un nouveau but a été fixé, «Yed fel Yed AIDS» touchera les 48 wilayas. C'est l'Association Rotaract Club Kabyle qui s'est chargée de l'organisation de cette noble manifestation dans la wilaya de Tizi Ouzou qui l'accueillera pour la première fois. «Au niveau de la wilaya, nous sommes l'ambassadeur de la chaîne III. nous allons faire appel à toutes les associations de la wilaya. Dans un premier temps, nous avons tenu des réunions avec celles qui ont répondu à notre invitation», précisera Aghiles Medjbour, président fondateur de l'Association Rotaract. Des efforts seront aussi consentis pour faire participer les clubs sportifs, plus particulièrement les petits enfants et plus largement les citoyens de la wilaya. Comme premier plan, l'association a proposé que la chaîne humaine se fasse au niveau de l'ancienne APC de la ville. Les volontaires ont eu l'idée de la tenir du rond-point du centre-ville jusqu'à la Cnep qui se trouve à l'ancienne gare. «Mais cela reste un vœu pieux, puisque pour l'autorisation ce sont les deux organes, Radio Tizi Ouzou et la DJS qui s'en occupent», ajoutera notre interlocuteur en précisant que la direction de la jeunesse et des sports ne les a pas encore contactés. Une réunion avec l'initiateur de l'opération «Yed Fel Yed AIDS», Yazid Aït Hamadouche, animateur à la chaîne III, sera tenue en ce sens, au cours de la semaine. Main dans la main pour casser le tabou Le sida reste un tabou bien ancré dans notre société. «Les gens considèrent cette maladie comme tabou. La réforme doit venir de l'école pour développer les mentalités et ce dès le plus jeune âge», explique Nazim Tlili, membre de l'association «Relais et solidarité» d'Ath Yenni. Face à l'ignorance et à la stigmatisation de la société, les associations sont contraintes de redoubler d'efforts pour combattre ce mal qui affecte la vie de beaucoup de personnes qui n'osent pas en parler. Cette action ne se limite pas à aider les personnes directement concernées par la maladie, elle consiste surtout à sensibiliser toute la population qui a tendance à banaliser cette maladie qui peut toucher n'importe qui. «Ce que les gens doivent savoir, c'est que cela peut arriver à tout le monde même aux personnes mariées. ce n'est pas une maladie réservée aux couples illégitimes. Souvent les gens se disent non concernés, mais le risque n'est jamais éliminé», ajoutera M. Tlili. Pour briser ce tabou, les associations qui ont répondu favorablement à l'appel, dont Big Heart, Tafrara N'Tizi, Association nationale de volontariat, Sourire d'un Ange et ISEA, vont distribuer des flyers mais aussi des préservatifs.