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Artisanat : la renaissance ?
Tlemcen
Publié dans Horizons le 05 - 12 - 2015

Jusqu'à une époque récente, l'artisanat dans la wilaya de Tlemcen occupait une place dominante et essentielle dans l'économie locale et même régionale. Il était le conservateur et vigile de traditions anciennes, de techniques éprouvées, d'une culture qu'il enrichit et s'adapte au gré des évolutions de la société et des goûts de sa clientèle. Mais un déclin a soufflé sur ce secteur. Durant les années 90 et 2000, on peinait à trouver des jeunes qualifiés pour reprendre le glorieux flambeau des aînés. Les artisans locaux trouvaient de plus en plus difficilement des apprentis talentueux. Face à cette situation catastrophique et chaotique, l'Etat a lancé début 2002, un vaste programme d'urgence pour réanimer ce secteur, non seulement à travers la région de Tlemcen, mais à l'échelle nationale également.
Les responsables locaux et la chambre des métiers de Tlemcen ont, d'emblée, commencé par la mise en service d'un centre régional d'estampillage des tapis. De telles décisions montrent à quel point, le secteur de l'artisanat a affiché sa volonté de confirmer sa place avec la relance du tapis, autrefois fierté de Tlemcen. Selon le Dr Rahoui Hocine de l'Université de Tlemcen, « tout comme la musique, la poésie populaire, la médecine traditionnelle et l'artisanat en général, l'art du tapis, en tant que technique et en tant que référence socioculturelle doit faire l'objet d'une grande attention en vue de mettre à jour et consolider ses différentes valeurs, entre autres, la valeur socioculturelle, la valeur ornementale et esthétique, ainsi que la valeur économique et commerciale ». Abordant le sujet du tapis autrefois prospère et très demandé, la même source indiquera : « Avant d'être appréciés pour leur valeur ornementale, les tapis ont été livrés exclusivement à l'usage domestique jusqu'à usure complète. Dans ce cas, le tapis ne peut guère atteindre le seuil de 100 ans de conservation sans se dégrader par l'usage : ce qui ne nous permet pas de remonter bien loin dans le temps. Les motifs et les couleurs se dégradent aussi par le fait du temps. En plus de l'usage, des frottements, des lavages et rinçages, le tapis subit l'action destructrice des mites et l'effet néfaste des diverses sources de rayonnement. » Le fait des imitations des tapis importés avec une tentative de produire des tapis de fantaisie et la liberté de créativité agit sur les motifs, les couleurs et les formats, arrive, d'une manière ou d'une autre, à dénaturer le tapis en tant que valeur référentielle à une région ou à une culture spécifique. En effet, les responsables de la Chambre de l'artisanat et des métiers de Tlemcen ont lancé des formations au profit des femmes rurales des régions de Sebdou, Beni Snous, Sidi Djillali et Ouled Mimoun. Ce cycle de formations avec des aides sous forme de métiers à tisser a permis de relancer ce produit. Cette relance a redonné vie à ce secteur qui a subi de nombreux changements liés aux influences étrangères modernes et à l'évolution des modes de vie algériens. Aujourd'hui et grâce aux importants programmes, Tlemcen produit son propre tapis, et chaque région se caractérise par un style. En plus de nombreux salons et expositions dédiés aux tapis de Tlemcen, organisés dans la capitale des Zianides, souvent placés sous le slogan « Authenticité, innovation, et développement durable », il y a ces autres rencontres qui se veulent une occasion pour montrer l'art du tapis en tant que technique et en tant que référence socioculturelle. Une manière également d'encourager les artisans pour relancer cette activité.
Aussi, l'accent a-t-il été mis sur l'estampillage considéré comme un atout important dans une chaîne conçue à réanimer le secteur. A Tlemcen, ce premier centre a été ouvert pour accompagner les exportateurs de tapis et la première condition à l'exportation étant l'estampillage. Par ailleurs, d'autres aides sont accordées aux artisans dans différents filières, entre autres, le tissage, la broderie, la vannerie, la sparterie, l'habit traditionnel, l'orfèvrerie, la maroquinerie, la sellerie, la dinanderie et la fabrication des instruments de musique. Plusieurs centres ont ouvert dont celui de Bab Zir, le centre de la poterie de Bider, la maison de l'artisan de Sebdou, dans le but de montrer que l'artisanat est identifié comme une source potentielle de croissance, comme un fournisseur du secteur du tourisme et un apporteur de recettes directes. Dans cette région, les artisans ont une réputation établie pour les articles de cuir et les bijoux finement travaillés, dont l'inspiration s'enracine généralement dans la culture amazigh. Certains artisans tlemceniens ont réussi à vendre leurs produits à des touristes lors de manifestations, dont celle de « Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011 ».


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