« Le programme présidentiel est entièrement lancé et une partie sera réceptionnée cette année malgré les difficultés financières du pays. Nous avons décidé, par contre, de redoubler d'effort pour la réalisation entre 300.000 et 500.000 unités. Pour ce qui est des programmes AADL et LPP, ils se poursuivent, comme convenu », a indiqué, hier, le ministre l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, Abdelmadjid Tebboune, lors d'une conférence de presse en marge de l'inauguration, à Alger, d'une unité de préfabrication de panneaux en béton armé. Interrogé sur une éventuelle augmentation des prix de cession des logements publics, le ministre a exclu toute augmentation des prix de vente des appartements en location-vente. Après avoir visité le site et assisté à la réalisation d'un prototype de panneau, le ministre a souligné que cette société algéro-espagnole (Alrecc/Ortiz) constitue « la première structure » qui permettra au secteur de passer le cap de la construction manuelle vers le mode industriel. Selon le ministre, cette unité ne sera pas la seule, puisque des discussions sont lancées avec des entreprises étrangères. « En 2016, il y aura d'autres initiatives du genre », a-t-il précisé. Après sa restructuration en 2014, la SGP Indjab a été impliquée dans la création de ce genre de sociétés. Tebboune a rappelé que dans le mode manuel, la moyenne de construction est de 7 ans alors qu'avec l'industrialisation, elle ne dépassera pas les 8 mois. D'ailleurs, la société mixte Alrecc/Ortiz est appelée à présenter son essai prototype dans un délai de 8 mois. « La réception de ce genre de logements est fixée à 24 mois », a précisé le ministre. Le recours à ce type de construction s'avère pour le ministre « une nécessité » surtout qu'« il garantit aussi la qualité ». « Pour gagner du temps, il n'y a pas d'autre solution que de passer à l'industrialisation », a-t-il souligné, rappelant que ce mode de construction a déjà cours en Algérie. En effet, durant les années 70, ce mode de construction était utilisé notamment par la Sonatiba et la DNC, des entreprises nationales aujourd'hui dissoutes. L'unité d'El-Harrach, qui s'étale sur une superficie globale de 24 384 m2, dispose d'une capacité de production de 2.000 logements/an.