Il y a 32.000 ha de périmètres irrigués prêts à l'exploitation qui attendent preneurs. Le ministre a demandé « un travail de proximité » avec les services agricoles (DSA), avec les chambres agricoles, pour « sensibiliser les agriculteurs » sur cette opportunité. Mais il semble que Relizane, qui a pourtant une vocation agricole avérée avec sa plaine de la Mina, à titre d'exemple, n'arrive pas à trouver cette race d'entrepreneurs qui feront fleurir ses champs. Elle fait appel d'ailleurs, comme l'a expliqué un cadre, à des agriculteurs hors wilaya. Ce sont 5.000 agriculteurs des régions de Mostaganem, Aïn Defla et Chlef - selon les chiffres donnés au ministre - qui ont investi dans l'agriculture de cette région. Le ministre a, lors de cette visite, inspecté des projets dans les domaines du renforcement de la mobilisation des ressources en eau destinées à l'agriculture, la distribution d'eau au profit des populations et de la gestion des déchets. Pour ce qui est du volet agricole, Nouri s'est enquis des capacités des trois barrages de la wilaya. Il s'agit de Guergar qui peut irriguer 14.450 ha et qui devra répondre aux besoins du Bas-Chelif et de la plaine de la Mina, du barrage de Sid M'hamed Benaouda et de celui de Merdja Sidi Abded. Relizane dispose de trois barrages et un troisième est programmé pour renforcer davantage les moyens d'irrigation. Concernant l'approvisionnement des populations en eau potable, un projet est en cours pour l'adduction d'eau, à partir de l'unité de dessalement de la station de la Macta, au profit d'une trentaine de communes de la wilaya. Le projet, qui s'étale sur 110 km, bute, selon les explications des responsables de la wilaya, sur « des contraintes » dues à l'opposition des propriétaires fonciers sur les deux kilomètres qui restent pour terminer la pose des canalisations. Le ministre a demandé à user de la loi qui permet la prise de « possession immédiate du terrain, car il est navrant « d'hypothéquer de la sorte un projet d'intérêt public », a t-il g-fait remarquer. L'eau récupérée sera destinée au renforcement de l'irrigation agricole, c'est-à-dire autour de 15.000 ha. La wilaya devra aussi, du coup, suivre une politique de réservation des barrages exclusivement à l'agriculteur, selon les orientations de Nouri. Relizane fait face à des défis, entre autres, celui d'élargir ses capacités hydriques et de diversifier ses ressources, en recourant à l'eau de dessalement comme appoint. C'est ce à quoi est destinée la station de traitement de la ville que le ministre a inspectée. Elle devra, en effet, augmenter la couverture des besoins des communes de Relizane et Bendaoud. Celle-ci passera « de 200 litres /seconde à 400 », ont précisé les responsables. Le ministre des Ressources en eau s'est intéressé également au traitement des eaux usées et à la gestion des déchets, ainsi qu'aux efforts d'éradication des décharges sauvages. Il a inspecté le projet de station de traitement et d'épuration des eaux usées (Step) de Relizane qui devra être livrée au premier semestre 2016. Ces eaux ainsi traitées devront servir à l'irrigation agricole de 1.500 ha.