Bonne nouvelle pour les ménages. L'entrée en vigueur du crédit à la consommation est prévue pour début 2016. C'est ce qu'a annoncé le ministère de l'Industrie et des Mines dans un communiqué rendu public jeudi dernier. Le document a précisé que la finalisation et le lancement du processus de relance de ce crédit interviendront au cours de la semaine prochaine. Cette décision a été prise lors d'une réunion de travail présidée par le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, à laquelle ont pris part le ministre du Commerce, Bakhti Belaïb, et le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens, Abdelmadjid Sidi- Saïd, afin de coordonner la relance du crédit à la consommation au bénéfice de la production nationale. Cette réunion de concertation a permis de fixer le mode opératoire permettant de définir les produits éligibles au crédit. Il est à rappeler que le retour du crédit à la consommation a été décidé par la tripartie de février 2014. Le 12 mai 2015, un décret définissant les conditions et les modalités d'offres en matière de crédit à la consommation a été publié au Journal officiel. Le crédit est ainsi défini comme toute vente de bien pour les particuliers, dont le paiement est échelonné, différé ou fractionné. Ce crédit concerne toute personne physique qui pour l'acquisition d'un bien agit dans un but privé en dehors de ses activités commerciales, professionnelles ou artisanales Dans son article 4, le texte précise que les opérateurs dont les produits sont éligibles au crédit à la consommation sont ceux qui exercent une activité de production sur le territoire national ou produisent ou assemblent des biens destinés à la vente aux particuliers. Les biens éligibles peuvent répondre à un taux d'intégration fixé, en tant que de besoin, par arrêté ministériel. Attendue pour le début de ce mois de Ramadan, puis reportée à la prochaine rentrée sociale avant qu'elle ne soit de nouveau ajournée pour début 2016, la relance du crédit à la consommation a été reportée à cause du retard pris dans la mise en place de la centrale des risques et la confection des listes des produits concernés par le crédit. Même si le crédit ne concerne que les produits fabriqués localement, il n'en demeure pas mois que son impact sur le niveau de vie des Algériens sera palpable. Les ménages pourront ainsi se procurer les appareils électroménagers, des produits électroniques et des meubles à crédit. D'aucuns estiment que la réinstauration du crédit à la consommation est à l'avantage de l'économie nationale à condition de mettre en place une centrale des risques qui permettrait de réduire l'endettement des ménages. Elle servira à communiquer, grâce à un fichier interbancaire national, sur la situation des demandeurs de crédit.