Trois de nos véliplanchistes parvenus héroïquement au terme des championnats d'Afrique abrités par notre pays au début du mois en cours, de composter leur billet qualificatif aux JO de Rio de Janeiro (Brésil) prévus l'été prochain. La compétition continentale s'était déroulée à l'Ecole nationale des sports aquatiques et subaquatiques de Bordj El-Bahri (Alger). Imène Chérif Sahraoui, qui avait grappillé 22 bons points, a décroché sa qualification olympique en prenant la deuxième place au Laser Radial (spécialité réservée uniquement à la gent féminine), derrière la Tunisienne Inès Gmati (27 points), alors que l'Egyptienne Khouloud Mansy, troisième au classement, s'est vue barrer la route de Rio. Après cette qualification, accueillie avec beaucoup de satisfaction par ses encadreurs en sélection nationale, la jeune Sahraoui dira : « Je suis très heureuse de cette qualification aux JO-2016, d'autant plus que l'Algérie va être représentée pour la première fois de son histoire dans cette compétition. » Outre Imène Cherif Sahraoui dans le Laser Radial, deux autres véliplanchistes algériens ont obtenu leur fameux sésame pour la féerique Rio de Janeiro, Bouras Hamza et Katia Belabès dans le RSX. L'expression « historique » revient sur toutes les lèvres de cette équipe nationale de voile. Histoire de mettre en valeur leur exploit. Il n'en avait pas besoin pourtant. Il suffit de placer des athlètes de la sélection nationale de voile dans des épreuves relevées comme les jeux Olympiques constituent en soi une performance exceptionnelle. L'Algérie, qui a consenti des investissements colossaux, vient de récolter les premiers fruits. En attendant mieux à l'avenir.
Une préparation spéciale en perspective Les responsables de la discipline à l'échelle nationale n'ont pas l'intention de s'arrêter en si bon chemin. Leur volonté est grande de réaliser d'autres belles performances qui ferraient de la voile algérienne une référence par excellence à l'échelle continentale. C'est du moins ce qui ressort en substance des propos tenus par le directeur des équipes nationales, Mourad Ouksoum. Rencontré au club aquatique d'Al Marsa (Alger), le responsable en question ne manque pas d'exprimer son « immense joie » après cette qualification aux JO-2016 qui matérialise des années de sacrifices consentis. En homme optimiste, il refuse de s'arrêter là. Il appelle à fournir à ses athlètes les moyens nécessaires pour qu'ils puissent représenter la discipline au Brésil. Il nous annonce d'ailleurs la multiplication des stages de préparation en Algérie et à l'étranger pour que le trio qualifié puisse se mettre en valeur au pays de la Samba. Un défi !